La Transparence de l'Aube - Mémoires de Claire Clémence, Princesse de Condé


La Transparence de l'Aube
Mémoires de Claire Clémence, Princesse de Condé
Auteur: Jean-Christian Petitfils
Editeur: Editions France Loisirs
Nombre de pages: 300

* Quatrième de Couverture *

Etrange et triste destin que celui de l'épouse du Grand Condé, cousin de Louis XIV. Ce mariage était pour Claire Clémence, nièce du cardinal de Richelieu, une alliance inespérée. Ce fut sa tragédie. Le jeune princesse, follement amoureuse comprit vite que la réciproque n'était pas vraie. Il fallut l'éclatement de la Fronde et l'emprisonnement de Monsieur le Prince pour que Claire Clémence se révèle une femme de tête et un chef de guerre énergique. C'est elle qui souleva Bordeaux, elle qui dressa une partie de la France contre Anne d'Autriche et son ministre Mazarin. Enfin, le Grand Condé commença à la considérer. Pourtant, quelques années plus tard, il la fit enfermer dans le triste donjon de Châteauroux...
Historien réputé, Jean-Christian Petitfils a su brosser, derrière ce drame véridique, le portrait d'une princesse oubliée, séduisante et émouvante, qui défendit avec ardeur ses droits de femme, d'épouse et de mère dans la période baroque et foisonnante qui fut celle de la jeunesse de Louis XIV.
 
* Mon Avis *

Intéressante lecture que ce portrait d'une femme dont l'Histoire n'a que trop peu parlé.

Fiancée à l'âge de cinq ans par son oncle le cardinal de Richelieu au duc d'Enghien, Louis II de Bourbon, fils du Prince de Condé, Claire Clémence de Maillé fut mariée à ce dernier à treize ans. Eperdument éprise de cet homme, il ne lui fallut malheureusement que peu de temps pour se rendre compte que cet amour n'était pas partagé, et pis encore, que son mari lui préférait d'autres femmes et la méprisait particulièrement. Mais se fiant aux sacrements du mariage et n'écoutant que son coeur, elle lui resta fidèle, espérant sans cesse qu'un jour il lui rendrait enfin ses sentiments. Lorsque le duc, devenu à son tour Prince de Condé à la mort de son père, fut emprisonné lors de l'épisode de la Fronde, Claire Clémence, jusqu'ici effacée et soumise, se transforma totalement en réunissant une armée à Bordeaux d'où elle s'opposa au cardinal Mazarin et à la reine Anne, afin de revendiquer la libération de son mari. Après de rares moments de bonheur, le Grand Condé restera indifférent à l'amour de son épouse et ira même jusqu'à la faire emprisonner à Châteauroux, relayé dans ce commandement par son fils, où elle demeurera durant vingt-quatre ans, jusqu'à sa mort en 1694.

Je ne connaissais pas l'histoire de la Princesse de Condé. Jean-Christian Petitfils, historien illustre, écrit ce roman par la voix de Claire Clémence, sous forme de mémoires rédigées depuis sa prison de Châteauroux. D'après les faits historiques, il imagine le ressenti de la princesse, et c'est au récit d'une femme amoureuse que nous avons droit.
J'ai d'abord bien cru que je ne parviendrais pas à apprécier cette histoire. Durant toute la première moitié du livre, Claire Clémence nous est présentée comme une jeune fille terriblement naïve et tout à fait soumise (ce dernier fait n'étant pas de sa faute, la pauvre ne servit que de pion dans l'échiquier politique), j'ai trouvé cela agaçant et eu l'impression que cela trainait en longueur. J'ai donc eu beaucoup de mal a considérer cette jeune femme jusqu'à ce qu'elle n'ait plus d'autre choix que celui de s'émanciper, si l'on peut dire, tandis que son mari est en prison. La seconde partie du roman nous montre alors une femme forte qui va se battre pour la liberté de son mari et la protection de son fils en affrontant le pouvoir. L'épisode du soulèvement de Bordeaux est très détaillé, c'est un récit de guerre captivant qui représente selon moi le meilleur moment du livre et rend admirable son héroïne.
Il est désolant de voir le comportement qu'à eu le Grand Condé envers sa femme et, de notre époque moderne, encore plus navrant de comprendre que cela n'affecta pas les ardeurs de Claire Clémence. Mais comme on dit: "le coeur a ses raisons...".
La fin de sa vie est bien triste et cet ouvrage prouve comme les femmes avaient jadis peu de pouvoir de liberté dans leurs actes.

Avec un langage soutenu, et bien que je n'ai pas été totalement captivée, l'auteur fait bien de partager cette histoire intéressante.
 
* Parlons Couverture *

J'ai passé plus d'une heure et demie à chercher la provenance de ce portrait... et j'ai dû abandonner mes recherches, faisant totalement chou blanc. Ceci dit, il serait logique que cette très jolie peinture représente Claire Clémence de Maillé, et il me semble qu'il s'agit d'une oeuvre de Henri ou Charles Beaubrun. Quoi qu'il en soit, cette couverture s'accorde parfaitement à l'esprit du livre, les couleurs sont splendides.



Suzy B.

  

Commentaires

  1. Je confirme, moi non plus je ne connais pas du tout cette histoire. Et je pense qu'elle doit être intéressante, comme celle de toutes les "femmes de l'ombre" de cette époque !

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