La Tempête


La Tempête
 Auteur: William Shakespeare
Editeur: Le Monde
Traduit de l'anglais par: François-Victor Hugo
Nombre de pages: 197 (notes et appendice compris)

Résumé

Seconde des oeuvres réunies par François-Victor Hugo sous la division thématique "Les Féeries", La Tempête est le grand testament de Shakespeare avant son retour à Stratford-sur-Avon. Outre des citations de Montaigne, la pièce puise abondamment dans des sources espagnoles et comporte de nombreuses allusions au Nouveau Monde. L'équilibre et la beauté de cette oeuvre fait qu'on la place, de même que Le Roi Lear, au sommet de la maturité de l'auteur.
 
Mon Avis

Excellente pièce sur la vengeance et le pardon, le tout environné de féerie, Shakespeare nous embarque sur une île des plus mystérieuses.

Son titre de Duc de Milan usurpé par son propre frère, Prospero et sa fille sont exilés sur ordre du roi sur un bateau sans direction précise. Ayant trouvé, au gré des courants, refuge sur une île, Miranda et son père coulent des jours paisibles empreints de magie et de solitude lorsque le navire d'Alonso, roi de Naples, apparaît au large. Prospero profite de cette chance inespérée pour commander à Ariel, esprit de l'air à son service, de provoquer une tempête fulgurante pour faire chavirer l'embarquement. Sauvé de justesse, l'équipage éparpillé découvre cette île étrange ayant appartenu à la sorcière Sycorax, et deux de ses membres font bientôt la rencontre de Caliban, fils de la sorcière défunte et esclave de Prospero, cherchant à renverser son magicien de maître. Pendant ce temps, Ferdinand, fils du roi, fait la rencontre de Miranda et en tombe éperdument amoureux.

Que de péripéties et de sournoiseries dans cette pièce ! J'ai adoré. Observer les membres de la suite du roi  tantôt comploteurs, tantôt effrayés, ou voir la bêtise de certains et l'émerveillement d'autres est fascinant. William Shakespeare parvient une fois de plus a me charmer pas son talent si particulier.
Les actes de Prospero se font tout en subtilité et intelligence, j'ai pris beaucoup de plaisir à suivre ses aventures et ses manières de contrôler les évènements.
La féerie environne tout la pièce mais est traitée de manière si délicate qu'elle en devient presque imperceptible, tout en étant l'âme même du récit.
Alors il y a des dialogues inutiles, ou qui ne servent qu'à faire rire le spectateur, mais on ne s'en formalise pas.
François-Victor Hugo place à la fin de cette édition un extrait de La Reine Mab, de Percy Bysshe Shelley, rendant ainsi un bel hommage à la féerie. J'ai été totalement séduite par cette conclusion.


 (Miranda dans l'orage (La Tempête), 1916, par John William Waterhouse)



Citation:

* Ariel (rapportant les propos de Ferdinand) - L'enfer est vide et tous les diables sont ici !



Suzy Bess.

  

Commentaires

  1. J'ai entendu beaucoup de bien de cette piéce !

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  2. Je n'avais jamais entendu parler de cette pièce. J'adore Shakespeare, je le note dans ma liste d'envie ! Merci pour cette chronique.

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  3. je t'admire :) de lire ainsi ces classiques. C'est une excellente initiative.

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