La Fiancée de Lammermoor


La Fiancée de Lammermoor
Titre original: "The Bride of  Lammermoor"
Auteur: Walter Scott
Editeur: Archipoche
Traduit de l'anglais par: Louis Labat
Préface de: Charles Chassé
Nombre de pages: 390

Je remercie les éditions de l'Archipel pour cette lecture !

* Quatrième de Couverture *

Sur la tombe de son père, l'impétueux Edgar Ravenswood a promis de venger son clan, dépossédé de son château et de ses terres par le garde des Sceaux d'Ecosse, sir William Ashton. Sur le point de châtier l'usurpateur, il tombe sous le charme d'une pure jeune femme aux tresses d'or. Il ignore que Lucie n'est autre que sa fille... Prudent et craintif, sir William encourage leur amour, pourvu que retombe la colère de son jeune rival. Guidé par l'intérêt politique, il multiplie les gestes de concorde. Mais l'irascible lady Ashton, au contraire, est décidée à empêcher cette union. Elle envoie auprès de Lucie une guérisseuse chargée de lui conter de vieilles légendes et de sinistres prophéties concernant la famille Ravenswood. La "fiancée de Lammermoor", douce et influençable, y perd peu à peu la santé et la raison. Hélas, le contrat de mariage est déjà signé...
Dans le décor sauvage des Highlands, au début du XVIIIe siècle, le plus shakespearien des romans de Walter Scott mêle la tragédie romantique aux croyances populaires de l'ancienne Ecosse. Parue en 1819, cette "histoire d'amour et de mort" inspira à Donizetti l'un de ses plus célèbres opéras.
 
* Mon Avis *

Cela faisait des années que je souhaitais découvrir la plume de Walter Scott et je suis ravie d'avoir commencé avec ce récit dramatique.

Son héritage dilapidé, il ne reste rien au jeune Edgar Ravenswood - dernier d'une ancestrale famille d'Ecosse - que sa haine pour sir William Ashton, désormais propriétaire du château des Ravenswood. Mais le jour où Edgar se rend au château pour s'expliquer ou se venger, il se retrouve dans une position contraire: à sauver la vie de sir William et de sa fille, Lucie. Quand les deux jeunes gens tombent sous le charme l'un de l'autre, sir William voit dans leur timide rapprochement l'occasion d'apaiser les tensions et d'endormir la colère et la méfiance de Ravenswood. Mais quand lady Ashton, la mère autoritaire de Lucie, apprend les rumeurs concernant sa fille et Edgar, elle est bien décidée et prête à tout risquer pour anéantir tout espoir de futur entre eux deux.

Malgré ses longueurs, j'ai trouvée cette tragédie plutôt captivante. Car oui, longueurs il y a, l'auteur se perd souvent en descriptions, scènes et dialogues pas toujours utiles; il est d'ailleurs intéressant de constater que Scott se reconnaît lui-même ce défaut lorsqu'il s'exprime, en début de roman, sous les traits du narrateur, l'écrivain Pierre Patieson, tout en persistant dans sa volonté d'écrire de la manière qu'il l'entend. Alors même si l'on peut, à certains moments, présenter quelques signes d'ennui, on ne peut que respecter cette écriture.
La lecture de ce roman se distingue par deux ressentis bien distincts: il y a d'abord l'ironie pleine de légèreté apportée par la présence de Caleb, le vieux serviteur d'Edgar Ravenswood - cet homme vaut le détour, il a un caractère atypique et est prêt à toutes les facéties pour conserver l'honneur de la famille qu'il sert depuis toujours -; et le sentiment constant de la tragédie sur le point d'arriver lorsque l'on est en présence de Ravenswood, sir William et Lucie Ashton.
Comme signalé sur la quatrième de couverture, cette oeuvre n'est pas sans rappeler les pièces de William Shakespeare, les mêmes codes sont ici utilisés: histoire d'amours contrariées par une farouche haine familiale ("Roméo et Juliette" vous vient en tête ? oui, il y a une certaine résonance...), une épouse impérieuse prête à tout pour atteindre ses objectifs ("Hamlet", vous dites ?), un clown pour faire rire le public, une politique mise en avant, etc. la tragédie est là. Et le ressenti est même très semblable à ce que l'on peux éprouver en lisant une pièce du célèbre dramaturge, ce qui ne peut qu'être agréable (selon moi).
Si Walter Scott s'intéresse aux sentiments du couple de héros, il ne les décrit cependant pas en profondeur (ce qui est dommageable), mais il présente avec force l'idée de fidélité tout comme l'intensité que peut atteindre la haine d'une personne ou même d'un nom, et cela est passionnant.
A noter que la préface de Charles Chassé est très intéressante également.
Enfin, quand on sait que l'auteur s'est inspiré de faits véritables, on est d'autant plus intrigué !

J'ai donc passé un bon moment avec cette oeuvre toute shakespearienne de Walter Scott. 
 
* Parlons Couverture *

Ce "Huguenot", de John Everett Millais, est superbe et un très bon choix pour représenter ce roman, j'adore !



Citations:

* C'était encore une idée du temps qu'une jeune fille n'avait à exprimer son sentiment sur aucun sujet d'importance.

* Il peut être dangereux en tout temps pour une jeune fille de laisser sa mémoire s'arrêter souvent et trop complaisamment sur un individu.

* Seules des circonstances désespérées conduisaient aux gestes du désespoir.

* La méfiance est le vice naturel d'une époque incertaine comme la nôtre, et [...] elle expose le meilleur de nous, le plus sage, à se laisser abuser par d'artificieux coquins.

* - La nécessité est une école sévère, mais excellente.



Suzy Bess.

  

Commentaires

  1. Forcément, je ne connais même pas l'auteur de nom^^. Et bien que je ne nie pas les qualités de cette oeuvre, je ne pense pas que ce soit pour moi^^

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