Roméo et Juliette

 
 
Roméo et Juliette
Auteur: William Shakespeare
Editeur: RBA France
Traduit de l'anglais par: François-Victor Hugo
Nombre de pages: 264
 
Chœur

Deux familles, égales en noblesse,
Dans la belle Vérone, où nous plaçons notre scène,
Sont entraînées par d'anciennes rancunes à des rixes nouvelles
Où le sang des citoyens souille les mains des citoyens.
Des entrailles prédestinées de ces deux ennemies
A pris naissance, sous des étoiles contraires, un couple d'amoureux
Dont la ruine néfaste et lamentable
Doit ensevelir dans leur tombe l'animosité de leurs parents.
Les terribles péripéties de leur fatal amour
Et les effets de la rage obstinée de ces familles
Que peut seule apaiser la mort de leurs enfants,
Vont en heures être exposés sur notre scène.
Si vous daignez nous écouter patiemment,
Notre zèle s'efforcera de corriger notre insuffisance.

Mon Avis
 
On ne présente plus Roméo et Juliette de William Shakespeare.
C'est pourquoi, au lieu de retranscrire la quatrième de couverture comme je le fais habituellement, j'ai partagé avec vous le CHOEUR débutant cette pièce (l'autre excuse étant que, sur l'édition que je vous expose, il n'y a pas de quatrième de couverture et que le résumé peut être changeant suivant les éditions...).
 
Il y a eu tellement de représentations théâtrales, d'adaptations cinématographiques et télévisées, et surtout d'éditions de ce grand classique... Aujourd'hui, celle que je vous présente fait partie de la collection mise en place par Le Monde et est la deuxième partie de la catégorie Les Amants Tragiques.
Traduite par le fils de Victor Hugo, l'on (re)découvre (pour ma part, je l'avais déjà lu il y a quelques années) cette tragique histoire d'amour.
S'écoulant sur plusieurs jours, ce récit nous conte donc l'histoire de Roméo et de sa Juliette qui se rencontrent au cours d'une soirée de fête et tombent éperdument amoureux l'un de l'autre. Terrible et poétique, j'ai été embarquée en Italie, dans cette majestueuse Vérone.
Qui ne voyage pas au travers de ces lignes n'aura pas lu avec attention.
Il n'est pas besoin de concentration: les lignes se succèdent rapidement, les évènements également et cette vieille langue m'a séduite comme elle l'avait déjà faite auparavant.
Cette édition est ornée de nombreuses annotations très intéressantes à découvrir puisqu'elles nous permettent ainsi de comparer cette traduction à d'autres avec précision.
On trouve également dans l'Annexe du livre la nouvelle de Matthieu Bandello, plus ou moins librement traduite par Pierre Boaistuau (dit Pierre Launay), qui inspira l'œuvre de Shakespeare. L'écriture de cette dernière est compliquée à lire.
 
Je vous invite vivement à découvrir ce classique qu'il faut avoir lu au moins une fois dans sa vie ! Il n'est pas très long et le nombre important de dialogues facilite la lecture.
 

Roméo et Juliette par Frank Bernard Dicksee
 
 
Citations:
 
* Hélas ! faut-il que l'amour, malgré le bandeau qui l'aveugle, trouve toujours, sans y voir, un chemin vers son but ! (Roméo)
 
* L'amour est une fumée de soupirs; dégagé, c'est une flamme qui étincelle aux yeux des amants; comprimé, c'est une mer qu'alimentent leurs larmes. Qu'est-ce encore ? la folie la plus raisonnable, une suffocante amertume, une vivifiante douceur ! (Roméo)
 
* Mon unique amour émane de mon unique haine ! Je l'ai vu trop tôt sans le connaître et je l'ai connu trop tard. Il m'est né un prodigieux amour, puisque je dois aimer un ennemi exécré ! (Juliette)
 
* La terre, qui est la mère des créatures, est aussi leur tombe. (Frère Laurence)
 
* Ces joies violentes ont des fins violentes. (Frère Laurence)
 
* Pour accomplir leurs amoureux devoirs, les amants y voient assez à la seule lueur de leur beauté; et si l'amour est aveugle, il s'accorde d'autant mieux avec la nuit... (Juliette)
 
* [...] viens, chère nuit au front noir, donne-moi mon Roméo, et, quand il sera mort, prends-le et coupes-le en petites étoiles, et il rendra la face du ciel si splendide que tout l'univers sera amoureux de la nuit et refusera son culte à l'aveuglant soleil... (Juliette)
 
 
 
 
Suzy Bess,
Le Toucher Des Pages.
 


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