Secrets et Préjugés
Auteure: Anne Barton
Editeur: Editions France Loisirs
Traduit de l'anglais (américain) par: Marie-José Lamorlette
Nombre de pages: 380
Quatrième de Couverture
Londres, 1815
Couturière dans une boutique de mode de Bond Street, Annabelle accomplit son rêve. Là, au milieu des taffetas, des satins, des soies et des dentelles, elle crée des robes uniques pour les élégantes de la haute société. Mais trop pauvre pour payer les soins dont sa mère malade a besoin, Annabelle a cruellement besoin d'argent. A tel point qu'elle n'a pas trouvé d'autre solution que de faire chanter de riches Londoniens, en utilisant les secrets inavouables et les potins sulfureux échangés à mi-voix par les clientes, dans l'intimité du salon d'essayage.
Jusqu'au jour où le séduisant duc de Huntford la démasque. Terrifiée, Annabelle l'écoute alors exiger d'elle qu'elle mette ses talents de couturière à son service, en confectionnant une garde-robe complète pour ses deux jeunes sœurs. Elle restera sa captive, chez lui, tant qu'elle n'aura pas terminé. A ce prix seulement, il acceptera de ne pas la dénoncer.
Londres, 1815
Couturière dans une boutique de mode de Bond Street, Annabelle accomplit son rêve. Là, au milieu des taffetas, des satins, des soies et des dentelles, elle crée des robes uniques pour les élégantes de la haute société. Mais trop pauvre pour payer les soins dont sa mère malade a besoin, Annabelle a cruellement besoin d'argent. A tel point qu'elle n'a pas trouvé d'autre solution que de faire chanter de riches Londoniens, en utilisant les secrets inavouables et les potins sulfureux échangés à mi-voix par les clientes, dans l'intimité du salon d'essayage.
Jusqu'au jour où le séduisant duc de Huntford la démasque. Terrifiée, Annabelle l'écoute alors exiger d'elle qu'elle mette ses talents de couturière à son service, en confectionnant une garde-robe complète pour ses deux jeunes sœurs. Elle restera sa captive, chez lui, tant qu'elle n'aura pas terminé. A ce prix seulement, il acceptera de ne pas la dénoncer.
Mon Avis
Une lecture rafraichissante vous attend avec ce roman de Anne Barton.
C'est du déjà-vu, certes, et l'on devine la fin dès le début du livre. Mais c'est une histoire tout de même sympathique.
Anabelle est une jeune femme qui n'a conscience que de deux choses dans sa vie: sa position inférieure et son indéniable talent de couturière. Employée pour quelques shillings par semaine dans une boutique réputée de Londres, elle peine à joindre les deux bouts et à nourrir correctement sa sœur Daphné et sa mère malade. Le loyer de leur appartement s'ajoutant au prix des remèdes que le Dr Conwell prescrit à sa mère, la seule solution que trouve Anabelle est d'extorquer de l'argent a des Londoniens ayant fait les fruits de commérages dans le salon de couture. Sa dernière expérience datant de plusieurs mois, elle est ravie lorsqu'elle apprend qu'une des jeunes sœurs du ténébreux Duc de Huntford aurait sans doute un penchant pour les domestiques... Sautant sur l'occasion, elle écrit le soir-même une lettre de chantage. Mais le Duc ne se laissant pas berner si facilement décide de la piéger et, sans comprendre les raisons qui l'y pousse, décide de ne pas dénoncer la frêle jeune femme. Au contraire, il va la garder près de lui et veiller à ce que cette mystérieuse demoiselle ne cause plus de soucis. Le problème, c'est que plus les jours défilent, plus l'attirance que le Duc et Anabelle ressentent l'un pour l'autre s'attise.
Ce roman est sexy. Il peut s'enorgueillir du fait que, bien qu'il n'ait rien d'exceptionnel (tant dans son écriture simple que dans l'histoire même), il fait son petit effet. La sensualité cède bien souvent à la frustration.
Je me suis immédiatement attachée aux personnages secondaires: les sœurs du Duc, en particulier. En effet, Olivia et Rose sont très proches l'une de l'autre. Leur vie a connue de sordides bouleversements qui les a forcément rapprochées l'une de l'autre. Leur complicité est très attachante, elles se complètent. Leurs forces, leurs faiblesses, le tout est très bien expliqué et les rend vraiment attendrissantes. Daphné, la sœur d'Anabelle, est elle aussi une personnalité qui marque mais j'aurai aimée la découvrir plus en profondeur. Son personnage est survolé.
L'héroïne elle-même se mésestime tellement qu'à force, on adopte son point de vue. C'est plutôt malheureux car elle a beaucoup de courage et de potentiel. Quant à Owen, le Duc de Huntford, il est si renfrogné que l'on a du mal à l'apprécier, même si l'on connaît son point de vue et que l'on peut tenter de comprendre sa manière de penser. Il est vraiment borné mais c'est logique: le suspens même du roman est lié au comportement du Duc.
Dans l'ensemble, c'est une énième romance dont on peut retrouver le thème principal - les amours fâcheuses - dans nombre d'autres œuvres, mais c'était une lecture agréable, fraîche et divertissante.
Citations:
* Les chances que se rêve se réalise étaient à peu près aussi grandes que ses chances d'accéder au trône.
Mais les rêves ne coûtaient rien.
* C'était comme découvrir qu'une vilaine tige, dans son jardin, s'était épanouie en une fleur rare. C'était intéressant au début, mais une fois que la nouveauté s'était éventée, c'était juste une fleur dans un jardin qui en regorgeait.
* Elle n'osa pas le regarder lorsqu'elle sortit de la pièce pour la deuxième fois. Elle était tout à fait sûre qu'il devait se moquer d'elle.
Mais, bien sûr, il s'était moqué d'elle depuis qu'il l'avait rencontrée.
Le problème, c'était que maintenant elle s'en souciait bien plus qu'elle ne le devrait.
* - Quand vous placez quelqu'un sur un piédestal, vous vivez dans la peur de le décevoir.
* Pour sa défense, c'était elle qui avait commencé... et son corps à lui avait trouvé l'idée excellente.
* - Je ne m'étais pas rendue compte que vous étiez si fatiguée, Olivia. Dois-je vous ouvrir votre lit ?
- Juste ciel, non ! J'ai plaidé l'épuisement pour pouvoir finir mon livre. Je suis presque à la fin.
* - Dennison ! hurla-t-il.
Le majordome apparut sur le seuil de son cabinet de travail.
- Mon nom est Hodges, Votre Grâce. Dennison est à Londres.
Owen se pinça la racine du nez. Il le savait, bien sûr, mais il y avait quelque chose d'intimement satisfaisant à crier le nom de Dennison quand il était perturbé.
Suzy Bess.
Ça me semble une lecture parfaite pour cette saison estivale :)
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