"La Ballade de la Balle Élastique, suivi de L'Homme qui Refusait de Serrer la Main", Stephen King


La Ballade de la Balle Élastique,
suivi de
L'Homme qui Refusait de Serrer la Main
Titres originaux: "The Ballad of the Flexible Bullet", "The Man who Would not Shake Hands"
Auteur: Stephen King
Édition: Librio
Traduit de l'américain par: Michèle Pressé et Serge Quadruppani
Nombre de pages: 98

* Quatrième de Couverture *

Danger ! ILS sont arrivés ! ILS sont là. ILS: les ennemis ! FBI, CIA. Le complot des ombres. Tous ceux qui ont bourré les téléphones de cristaux de radium pour altérer le cerveau humain !

Et qui ont-ils pris pour cible ? Un écrivain, Reg Thorpe, et son éditeur. L'un et l'autre un peu perturbés, il faut le dire. Reg par ses succès littéraires, Henry par son penchant pour la bouteille.

N'empêche ! Henry l'avoue à Reg. ILS sont chargés d'assassiner Rackne, le "Fornit" qui a élu domicile dans la machine à écrire de l'auteur ! Rackne, petit elfe bienveillant qui distribue de la poussière porte-bonheur et se nourrit de beurre de cacahuète !

Délire, hallucination ou cauchemar ?
La folie est comme une balle élastique. Elle a parfois de curieux rebondissements...
  
* Mon Avis *

Extraites du recueil "Brume", ces deux nouvelles sont intéressantes.

Introduites sur la même base - un groupe de personnes est réuni autour d'un repas au cours duquel un homme se met à raconter un douloureux souvenir -, elles se distinguent par leur ambiance différente.
Dans "La Ballade de la Balle Élastique", nous est contée l'histoire d'un auteur sujet à une psychose paranoïaque, persuadé qu'un petit être fantastique faisant son bonheur vit dans sa machine à écrire et que les institutions gouvernementales et leurs agents secrets lui veuillent du mal. Au cours d'une correspondance, il va plonger son éditeur dans une détresse similaire.
"L'Homme qui Refusait de Serrer la Main" relate une rencontre inhabituelle, au cours d'une partie de poker, d'un homme terrorisé à l'idée qu'on le touche suite à une sombre malédiction.

C'est la première fois que je lis un texte aussi court de l'auteur... et c'est un peu déstabilisant, en vérité ! Le style de Stephen King est indubitablement présent, mais le format se révèle sans doute trop court pour que l'on puisse pleinement apprécier ces récits qui ne manquent pas de potentiel. Il se pourrait aussi que la narration à la première personne du singulier m'ait également perturbé. Passé ces détails, j'ai été captivée par ces deux histoires, où drames et fantastique se côtoient. L'écrivain nous a habitués plonger dans la psychologie de ses protagonistes et cela se révèle une fois de plus fascinant; le cheminement de la peur dans les esprits est un sujet qui va parfaitement à sa plume.

Idéales pour tous lecteurs, ceux voulant se faire une légère idée du style de l'auteur comme ceux voulant approfondir leur découverte de son univers, ces deux petites histoires se dévorent.
 
* Parlons Couverture *

J'aime beaucoup cette illustration de Mezzo. Elle représente le "Fornit" (le petit être fantastique) de la première nouvelle de l'ouvrage.


Citations:

* Il y a en nous quelque chose qui est vraiment attiré par la folie. Quiconque se penche au sommet d'un immeuble élevé ressent au moins une envie diffuse et morbide de sauter.

* Ce qui est bien avec les histoires vraies, c'est qu'il vous suffit de dire: Voici ce qui s'est passé, en laissant aux gens le soin de s'interroger sur le pourquoi. En général, personne ne sait pourquoi les choses arrivent, de toute façon... surtout pas ceux qui prétendent le savoir.


Suzy Bess.
 

Commentaires

  1. Ce sont deux nouvelles que j'ai appréciés oui. En ce qui concerne le format court, King le gére souvent assez bien mais comme il le dit, il aime justement ce format car ça le met au défi.Et ça se sent souvent^^.

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    1. J'ai trouvé ça déstabilisant, j'ai été habituée à plus épais... ^^

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