[Des pages à lire] "L'étrange histoire de Benjamin Button; La lie du bonheur", Francis Scott Fitzgerald

  

L'Étrange Histoire de Benjamin Button,

     La Lie du Bonheur     

Francis Scott Fitzgerald

Titres originaux: "The curious case of Benjamin Button"; "The lees of happiness"

Auteur: Francis Scott Fitzgerald

Édition: Folio

Traduit de l'américain par: Suzanne Mayoux - Traduction révisée

Nombre de pages: 105

 

* Quatrième de Couverture *

Dès sa naissance, loin d'être un beau poupon joufflu, Benjamin Button ressemble à un vieillard voûté et barbu ! Ses parents découvrent peu à peu qu'il rajeunit chaque jour: de vieillard il devient un homme mûr, un jeune homme, un enfant... Bénédiction ou malédiction ?

Sous la fantaisie et la légèreté perce une ironie désenchantée qui place Fitzgerald au rand des plus grands écrivains américains.

Ces nouvelles sont extraites du recueil Les enfants du jazz.

  

* Mon Avis *

Après avoir découvert ces deux nouvelles il y a quelques années, cette relecture a confirmé mon avis mitigé: l'un des récits m'a plu, l'autre moins.

- "L'étrange histoire de Benjamin Button" nous relate la vie très curieuse du personnage-titre. Né avec l'aspect d'un homme de soixante-dix ans, Benjamin Button se met à rajeunir au fil des années. Mais sa différence le place face au dégoût et au mépris de sa propre famille et aux rumeurs et moqueries du reste du monde.

- Dans "La lie du bonheur", nous suivons un jeune couple passionnément amoureux, Jeffrey et Roxane Curtain, à qui tout semble sourire... jusqu'à l'annonce soudaine de la terrible maladie de Jeffrey.

Nous sommes nombreuses et nombreux à avoir succombé au charme de l'adaptation de "L'étrange histoire de Benjamin Button", par David Fincher, en 2008 (oui, et au charme de Brad Pitt aussi, disons-le...). C'est cette adaptation qui m'a évidemment donné envie de découvrir cette nouvelle de Fitzgerald, extraite du recueil "Les enfants du jazz". Et surprise: ce petit livre ne contenait pas qu'une histoire, mais deux; et surprise encore: j'ai préférée celle qui n'est pas mentionnée en couverture ! Est-ce parce que j'ai vu le film avant ? reste que je n'ai pas su apprécier la version écrite de "L'étrange histoire de Benjamin Button". Trop courte, pas assez fouillée, les faits étant exposés les uns à la suite des autres, cette nouvelle m'est apparue sans réelle profondeur et, aussi difficile que soit son existence, le héros ne m'a pas attendrie outre que par le rejet dont il est victime.

"La lie du bonheur", en revanche, est un bijou d'émotion: raconter une histoire d'amour et de dévouement pour le meilleur et pour le pire, la passion qui perdure qu'elles que soient les épreuves imposées par la vie, est puissant. Cette nouvelle a beau ne durer que le temps d'une quarantaine de pages, elle marque les esprits !

Une première nouvelle mélancolique et peu réjouissante, un second récit prenant, ce court ouvrage m'aura fait passer d'un extrême à l'autre. Et je garderai donc en souvenir la beauté de "La lie du bonheur".

 

* Parlons Couverture *

J'aime beaucoup les sucres d'orge; à Noël c'est un incontournable pour moi. Par contre je n'ai jamais compris ce choix de couverture. Outre le fait qu'une seule des deux nouvelles de ce mini-recueil soit mentionnée (même en quatrième de couverture, pas l'ombre d'une mention à La lie du bonheur), on a presque l'impression que parce qu'il fallait une image, la première photo venue a été choisie au hasard. Vous l'aurez compris, ce sucre d'orge n'a aucun rapport avec l'un ou l'autre des récits présents dans cet ouvrage. Dans le monde, de nombreuses autres éditions reprennent souvent l'idée de temps inversé ou du landau portant un vieil homme:

 

Citation de La Lie du Bonheur:

* Nombre de ses visiteurs, dont un éminent spécialiste du système nerveux, lui démontrèrent la futilité de tels soins; si Jeffrey avait été conscient, il aurait souhaité mourir; si son âme planait dans l'espace immatériel, elle n'approuvait pas le sacrifice de sa femme, elle ne pouvait que désirer impatiemment être libérée de la prison de son corps.

- Mais, comprenez-vous, répondait Roxane en secouant doucement la tête, lorsque j'ai épousé Jeffrey, cela devait durer... jusqu'à ce que je ne l'aime plus.

 

Suzy Bess.

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