"La Chambre des Merveilles", Julien Sandrel

  

     La Chambre des Merveilles     

Julien Sandrel

Édition: France Loisirs

Nombre de pages: 268

 

* Quatrième de Couverture *

Louis a 12 ans. Ce matin, alors qu'il veut confier à sa mère, Thelma, qu'il est amoureux pour la première fois, il voit bien qu'elle pense à autre chose. Alors il part, fâché et déçu, avec son skate, et traverse la rue à fond. Un camion le percute de plein fouet.

Le pronostic est sombre. Dans quatre semaines, s'il n'y a pas d'amélioration, il faudra débrancher le respirateur de Louis. En rentrant de l'hôpital, désespérée, Thelma trouve un carnet sous le matelas de son fils. À l'intérieur, il a dressé la liste de toutes ses « merveilles », c'est-à-dire les expériences qu'il aimerait vivre au cours de sa vie.

Thelma prend une décision: page après page, ces merveilles, elle va les accomplir à sa place. Si Louis entend ses aventures, il verra combien la vie est belle.

Mais il n'est pas facile de vivre les rêves d'un ado, quand on a presque quarante ans...

Coup de foudre partagé par le monde de l'édition à l'international, ce premier roman de Julien Sandrel, 37 ans, a déjà conquis plus de 20 pays avant même sa parution en France.

  

* Mon Avis *

C'est quelque peu partagée que j'ai refermé ce joli roman.

Thelma a un travail prenant, très prenant, à tel point qu'elle en oublie d'échanger avec la personne la plus importante à ses yeux: son fils, Louis. Malheureusement, c'est une fois qu'il a eu son terrible accident qu'elle s'en rend compte. Dès lors, Thelma va chercher à tout faire pour donner envie à Louis de sortir de son coma - si jamais telle est chose est possible - en réalisant les rêves du garçon, notés dans un carnet, à sa place.

Cette histoire est touchante... mais je m'attendais à être plus affectée, bouleversée même. Si l'émotion est au rendez-vous de ce sujet fort, cela n'a cependant pas été jusqu'à me donner les larmes aux yeux; j'ai ri, souri (notamment lorsque la mère de Thelma était dans les parages) mais les mouchoirs sont restés sagement à leur place. Si j'ai eu cette sensation d'être un soufflé qui retombe, c'est sans doute parce que j'ai tellement entendu la critique encenser cet ouvrage, ce qui a logiquement engendré de grandes attentes. Or, mes envies de grandeur sont parfois sans limite, c'est l'un de mes nombreux défauts.

Julien Sandrel s'est lancé dans un beau projet avec ce roman, et s'il ne parvient pas toujours a retranscrire les pensées adolescentes de Louis comme il le faudrait (certaines phrases narrées par le garçon m'ont parfois semblé forcées, peu naturelles), il emplit à contrario la narration de Thelma d'une sincérité, d'une authenticité désarmantes. Au cours de la lecture, il nous arrive aussi de tomber sur ces phrases... vous savez, celles qui vous font poser le livre quelques instants, regarder autour de vous ou par une fenêtre, et réfléchir, ou seulement profiter du moment présent. Je ne sais donc pas vraiment pourquoi ça n'a pas totalement accroché entre ce récit et moi - peut-être l'équilibre instable des mots m'a-t-il fait vaciller - mais ça reste une jolie histoire à découvrir que j'ai tout de même apprécié parcourir.


* Parlons Couverture *

Quelle belle couverture, impossible d'y être insensible ! Cette photographie de Stilllifephotographer (l'original ci dessous) est pétillante, vivante, elle donne envie d'espérer face au sujet sombre du roman.

 J'applaudis également les couvertures des éditions étrangères ci-dessous qui, dans un style différent ont elles aussi su me charmer: 

 

* Quelques Citations *

C'est incroyable toutes les pensées qui jaillissent en l'espace de quelques secondes. C'est incroyable à quel point quelques secondes peuvent ensuite s'ancrer douloureusement dans un cerveau.

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L'amour et l'amitié nécessitent des efforts que j'ai décidé de ne plus faire, il y a longtemps.

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Après chaque cauchemar se lève un jour nouveau.

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Je me rendais compte que je devais continuer à avancer dans la nuit, qu'il était toujours possible de se frayer un chemin, quelle que soit l'épaisseur de l'obscurité.

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Pour pouvoir ouvrir les portes, il faut connaître ce qui est tapi là-bas dans le noir, et ne pas en avoir peur.

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Qu'est-ce que c'était bon cet abandon. qu'est-ce que c'était bon de laisser la raison de côté quelques instants.

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Cette nuit-là, j'ai compris que la vie - la vraie, celle dont on se souvient - n'est rien d'autre qu'une succession de moments de grâce juvénile.

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Si on écoute attentivement quelqu'un, si on se concentre bien, c'est comme si on le voyait. Bob c'est encore mieux: on entend ce que la personne dit, et aussi ce qu'elle ne dit pas. Moi, j'écoute les silences, les hésitations, les mots choisis, ceux qui se sont échappés et qu'on aurait voulu retenir, la mélancolie, l'humeur, les respirations. Je ne fais que ça. Je décode, je comprends les voix.

 

S.      

Commentaires

  1. J'avoue que la couverture et l'idée me tente bien aussi. Et ce malgré malgré cet avis un peu tiéde^^

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  2. Tu me donnes très envies de découvrir ce livre. Merci pour la découverte!

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