[Des pages à lire] "L'Appel de la Forêt", Jack London

  

     L'Appel de la Forêt     

Jack London

Titre original: "The call of the wild"

Auteur: Jack London

Illustré par: Philippe Mignon

Éditeur: Nathan

Traduction de: Mme de Galard

Nombre de pages: 205

 

* Quatrième de couverture *

Buck, le grand chien, n'y comprend rien !

Arraché à une existence paisible, le voilà dans le Grand Nord confronté à la brutalité des hommes. Sous la menace du fouet, le superbe animal prend sa place dans un attelage de chiens. Mais bien vite la course du traîneau sur la neige réveille en Buck des instincts de chef.

 

* Mon avis *

À l'image de "Croc-Blanc", ce roman est fort et brutal.

Vendu au marché noir, Buck, paisible chien de maison, va connaître bien des souffrances. Ce sera néanmoins sa libération. Entraîné comme chien de traîneau, il va redécouvrir, en parcourant les contrées du Grand Nord Canadien, un instinct endormi et sauvage.

 J'avais été interpellé lors de ma lecture de "Croc-Blanc" par la violence qu'on y lisait pour une lecture dite "jeunesse". Désormais prévenue, la brutalité exposée dans ce texte ne m'a pas surprise, et si j'ai toujours du mal à assister à la cruauté contre des animaux (je les aime trop, il m'est difficile de faire la part des choses lorsque ces êtres sont concernés), j'ai cette fois pu apprécier ce roman comme il se doit. La beauté de cette œuvre est incontestable, les paysages que nous décrit l'auteur, cette ode à la nature et à la liberté sauvage sont sublimes; il faut de la noirceur pour y parvenir, certes, mais cela ne donne que plus de profondeur à cette quête de délivrance. Car il s'agit de cela: de délivrance. Buck ne la recherchait pas, il était attaché à sa vie auprès des humains, choyé et respecté; jusqu'à ce qu'il soit enlevé à sa famille: la transition est brusque et on ressent ensuite clairement le besoin de l'animal de trouver sa nature profonde. Assister à ce spectacle est émouvant. Et les illustrations de Philippe Mignon apportent davantage d'évasion à ce roman.

 Un récit d'aventure passionnant, donc, tout en restant cruel. 

* Parlons couverture *

Il existe plus de 6 000 éditions à ce roman. 6 000 ! Je ne vais donc pas vous montrer toutes les couvertures, comme j'ai pris l'habitude de le faire. De toute façon, une grande majorité d'entre elles reprend l'idée du loup (hurlant à la lune, montrant les crocs, ou tout simplement majestueux...). Voici un aperçu de cinq d'entre elle que je trouve particulièrement jolies:


 

Citations:

* Chaque nuit, à neuf heures, à minuit, à trois heures du matin, ils faisaient entendre un chant nocturne, étrange et fantastique, auquel Buck était heureux de se joindre. Quand l'aurore boréale brillait froide et calme au firmament, que les étoiles scintillaient avec la gelée, et que la terre demeurait engourdie et glacée sous son linceul de neige, ce chant morne, lugubre et modulé sur le ton mineur, avait quelque chose de puissamment suggestif, évocateur d'images et de rumeurs antiques. C'était la plainte immémoriale de la vie même, avec ses terreurs et ses mystères, son éternel labeur d'enfantement et sa perpétuelle angoisse de mort; lamentation vieille comme le monde, gémissement de le terre à son berceau; et Buck, en s'associant à cette plainte, en mêlant fraternellement sa voix aux sanglots de ces demi-fauves, Buck franchissait d'un bond le gouffre des siècles, revenait à ses aïeux, touchait à l'origine même des choses.

* Des profondeurs de la forêt, il entendait résonner tous les jours plus distinctement un appel mystérieux, insistant, formel.

Suzy Bess. 

Commentaires

  1. Si tu as l'occasion de voir le film, tu me diras ce que tu en penses. Moi il m'a justement donné envie de lire le roman.

    Bon par contre je me sens un peu trahis là. Je voulais que tu nous présentes une à une chacune des 6000 éditions. Je ne paierais pas mon abonnement ce mois ci !^^

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