"Misery", Stephen King


Misery
Titre original: "Misery"
Auteur: Stephen King
Édition: Le Livre de Poche
Traduit de l'anglais par: William Desmond
Nombre de pages: 392

 * Quatrième de Couverture *

Misery, c'est le nom de l'héroïne populaire qui a rapporté des millions de dollars au romancier Paul Sheldon. Après quoi il en a eu assez: il a fait mourir Misery pour écrire enfin le "vrai" roman dont il rêvait. Et puis il a suffi de quelques verres de trop et d'une route enneigée, dans un coin perdu... Lorsqu'il reprend conscience, il est allongé sur un lit, les jambes broyées dans l'accident. Sauvé par une femme, Annie. Une admiratrice fervente.
Qui ne lui pardonne pas d'avoir tué Misery.
Et le supplice va commencer.
Sans monstres ni fantômes, un Stephen King au sommet de sa puissance nous enferme ici dans le plus terrifiant huis clos qu'on puisse imaginer.
   
* Mon Avis *

Eh bien ! Quelle histoire angoissante que celle-ci !

Paul Sheldon est l'auteur de la série à succès des "Misery Chastain", mais il est las de cette saga et, dans son dernier tome, fait mourir son héroïne, Misery. Alors qu'il vient de terminer l'écriture d'un nouveau livre, son roman le plus réussi selon lui, il sort faire un tour en voiture et, se retrouvant en pleine tempête, a un grave accident. À son réveil, il apprend que Annie Wilkes l'a trouvé et recueilli chez elle; cette ancienne infirmière, totalement fan de son travail, le soigne elle-même et n'a pas l'intention de l'emmener à l'hôpital. En prenant conscience de la gravité de son état de santé, Paul comprend que sa "sauveuse" fait plus que le soigner: elle le garde prisonnier. Lorsqu'elle découvre la mort de Misery, elle n'a bientôt plus qu'une mission: obliger Paul à écrire un nouveau roman faisant revenir son héroïne à la vie; et Annie Wilkes est prête à tout pour arriver à ses fins.

Stephen King varie les genres; il nous a montré à maintes reprises qu'il maîtrisait le fantastique, mais il n'est jamais plus subjuguant que lorsqu'il met l'humain face à l'humain et l'homme face à lui-même, comme c'est le cas dans ce roman effarant. Voir l'auteur dépeindre la dépendance sous plusieurs coutures et jusqu'à son extrême, qui prend alors une forme de folie, est aussi fascinant que l'on peut s'y attendre: ses deux personnages principaux y sont sujets (ou vont y être amenés).
Stephen King nous présente un homme qui va terriblement souffrir (d'ailleurs: âmes sensibles s'abstenir !) mais va aussi apprendre sur lui-même grâce (à cause) des horreurs qu'il va subir. Et ça favorise chez le lecteur une curiosité morbide aussi dérangeante que captivante. L'histoire a également la particularité de nous laisser entrevoir quelques chapitres du livre qu'écrit Paul Sheldon sous la contrainte - un roman gothique qui m'a l'air pas mal dans le genre aussi -; ces passages nous permettent de cerner la manière profonde de penser du personnage, c'est très intéressant.

Ce roman m'a par moment dégoûtée (oui, c'est bien le mot qui convient), mais se révèle aussi l'un des meilleurs que j'ai lu de l'auteur. Glaçant et fascinant tour à tour, il m'a fallu à plusieurs reprises le poser quelques instants pour souffler un peu... et j'ai terriblement bien aimé !
 
* Parlons Couverture *

Cette photographie de Shuji Kobayashi représente bien l'auteur enchaîné à l'écriture de son roman, c'est une métaphore intéressante. Ceci dit, je trouve la couleur un peu trop froide à mon goût.


Citation:

* Dans l'obscurité, ce qui est rationnel devient stupide et la logique se réduit à un rêve. Dans l'obscurité, on pense avec sa peau.


Suzy Bess.   

Commentaires

  1. Tout à fait d'accord. Et je te conseille donc de nouveau le film qui en est tiré, quie st excellent lui aussi, avec Kathy Bates en Annie Wilkes^^

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    1. J'adore Kathy Bates, j'ai hâte de la voir dans ce rôle !

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