Mon Dernier Continent
Mon Dernier Continent
Titre original: "My Last Continent"
Auteure: Midge Raymond
Éditeur: Stock; collection "La Cosmopolite"
Traduit de l'anglais (États-Unis) par: Carole Hanna
Nombre de pages: 294
* Quatrième de Couverture *
Une histoire d'amour aussi envoûtante qu'une aurore australe.
Ushuaia, la fin du monde, le début de tout.
Deb et Keller se retrouvent chaque année au cœur des eaux froides de l'Antarctique pour étudier les manchots empereurs et les Adélie. Dans ce bout du monde entouré de glaciers et d'icebergs, ils oublient pour un temps les chagrins de leurs vies. Mais l'Antarctique, comme leur amour, est fragile et menacé.
Une nouvelle saison commence. Au moment de lever l'ancre, Keller n'est pas à bord du Cormoran, le bateau qui doit les conduire à la station de recherche. Peu après, le Cormoran reçoit un signal de détresse d'un paquebot de croisière prisonnier des glaces...
Midge Raymond nous entraîne dans un voyage inoubliable aux confins du continent blanc, territoire à la beauté âpre où le moindre faux pas peut s'avérer tragique.
* Mon Avis *
Midge Raymond livre un récit important pour parler de la préservation de notre planète.
Deb est naturaliste, spécialisée dans l'étude des manchots. Tous les ans, elle embarque sur le Cormoran, un bateau spécialisé dans la navigation en Antarctique et faisant découvrir à un petit nombre de clients aventureux le spectacle de cet univers blanc et sa faune appelés à disparaître si rien n'est fait pour le climat. Pendant le voyage la menant vers sa zone de recherches, Deb est contrainte, malgré son caractère solitaire et ses idéaux, de se lier aux clients et de les informer de tout ce qui les entoure, de leur montrer les animaux et de les inviter à des conférences sur son sujet de prédilection - les manchots -, tout comme de les accompagner sur les morceaux de banquises sur lesquels il leur est possible d'évoluer. C'est sur ce continent que Deb a fait la rencontre de Keller avec qui, depuis, elle partage un amour aussi intense que compliqué. Mais cette année, Keller n'a pas embarqué avec elle et Deb, inquiète, finit par apprendre qu'il a intégré l'équipage de l'Australis, un paquebot de croisière transportant des milliers de passagers et n'étant pas du tout adapté pour naviguer dans ces eaux glaciales; c'est un choc pour la naturaliste qui sait pertinemment que Keller, connaissant tout comme elle leurs impacts sur l'environnement, partage son abomination pour ce genre de croisières... Jusqu'à ce que survienne l'annonce d'un naufrage, et que le Cormoran se porte au secours de l'Australis.
Plus que le récit d'une histoire d'amour, ce roman est un véritable manifeste en faveur de la cause climatique et animale; à chaque page une information, une pensée, un mot pour alerter l'opinion sur les efforts à fournir afin de limiter notre impact environnemental. L'accent est particulièrement mis sur ce contraste existant entre ce besoin de préservation d'un habitat hostile à l'Homme et la nécessité d'y accepter la présence de ce dernier afin de financer des recherches importantes et de prévenir avant qu'il ne soit trop tard. Ce qui se passe autour paraît finalement facultatif mais reste captivant.
La construction du récit est assez particulière: dès le début, nous apprenons l'existence d'un naufrage (dont nous aurons les détails qu'en fin de récit) et toutes les parties de ce roman s'organisent autour de cet évènement - 5 ans après le naufrage, 8 heures avant le naufrage, 20 ans avant le naufrage... - dans un ordre tout à fait aléatoire, au gré des souvenirs de l'héroïne. Si cela ne perd absolument pas le lecteur, je dois néanmoins dire que ce schéma ainsi que la narration à la première personne du singulier m'ont curieusement détachée de l'histoire. Ceci dit, l'auteure qui signe ici son premier roman a une jolie plume (elle rappelle notamment énormément celle de Karen Viggers dans "La Mémoire des Embruns", qui traite brillamment - entre autres - du sujet du déphasage que rencontrent ces personnes voyageant en Antarctique) et l'on a l'impression de lire un authentique témoignage !
Le sujet de fond - le réchauffement climatique et l'impact constant de l'humain sur cette problématique - est particulièrement intéressant et renseigné; l'auteure a déployé un admirable travail de recherche pour passer son message, et ne serait-ce que pour l'importance de celui-ci, ce roman mérite que l'on s'y arrête.
Midge Raymond livre un récit important pour parler de la préservation de notre planète.
Deb est naturaliste, spécialisée dans l'étude des manchots. Tous les ans, elle embarque sur le Cormoran, un bateau spécialisé dans la navigation en Antarctique et faisant découvrir à un petit nombre de clients aventureux le spectacle de cet univers blanc et sa faune appelés à disparaître si rien n'est fait pour le climat. Pendant le voyage la menant vers sa zone de recherches, Deb est contrainte, malgré son caractère solitaire et ses idéaux, de se lier aux clients et de les informer de tout ce qui les entoure, de leur montrer les animaux et de les inviter à des conférences sur son sujet de prédilection - les manchots -, tout comme de les accompagner sur les morceaux de banquises sur lesquels il leur est possible d'évoluer. C'est sur ce continent que Deb a fait la rencontre de Keller avec qui, depuis, elle partage un amour aussi intense que compliqué. Mais cette année, Keller n'a pas embarqué avec elle et Deb, inquiète, finit par apprendre qu'il a intégré l'équipage de l'Australis, un paquebot de croisière transportant des milliers de passagers et n'étant pas du tout adapté pour naviguer dans ces eaux glaciales; c'est un choc pour la naturaliste qui sait pertinemment que Keller, connaissant tout comme elle leurs impacts sur l'environnement, partage son abomination pour ce genre de croisières... Jusqu'à ce que survienne l'annonce d'un naufrage, et que le Cormoran se porte au secours de l'Australis.
Plus que le récit d'une histoire d'amour, ce roman est un véritable manifeste en faveur de la cause climatique et animale; à chaque page une information, une pensée, un mot pour alerter l'opinion sur les efforts à fournir afin de limiter notre impact environnemental. L'accent est particulièrement mis sur ce contraste existant entre ce besoin de préservation d'un habitat hostile à l'Homme et la nécessité d'y accepter la présence de ce dernier afin de financer des recherches importantes et de prévenir avant qu'il ne soit trop tard. Ce qui se passe autour paraît finalement facultatif mais reste captivant.
La construction du récit est assez particulière: dès le début, nous apprenons l'existence d'un naufrage (dont nous aurons les détails qu'en fin de récit) et toutes les parties de ce roman s'organisent autour de cet évènement - 5 ans après le naufrage, 8 heures avant le naufrage, 20 ans avant le naufrage... - dans un ordre tout à fait aléatoire, au gré des souvenirs de l'héroïne. Si cela ne perd absolument pas le lecteur, je dois néanmoins dire que ce schéma ainsi que la narration à la première personne du singulier m'ont curieusement détachée de l'histoire. Ceci dit, l'auteure qui signe ici son premier roman a une jolie plume (elle rappelle notamment énormément celle de Karen Viggers dans "La Mémoire des Embruns", qui traite brillamment - entre autres - du sujet du déphasage que rencontrent ces personnes voyageant en Antarctique) et l'on a l'impression de lire un authentique témoignage !
Le sujet de fond - le réchauffement climatique et l'impact constant de l'humain sur cette problématique - est particulièrement intéressant et renseigné; l'auteure a déployé un admirable travail de recherche pour passer son message, et ne serait-ce que pour l'importance de celui-ci, ce roman mérite que l'on s'y arrête.
* Parlons Couverture *
Cette couverture est superbe ! La photographie, vraiment dépaysante, nous présente l'univers au milieu duquel "Mon Dernier Continent" nous fait évoluer: un bateau voguant sur des eaux glacées.
Cette couverture est superbe ! La photographie, vraiment dépaysante, nous présente l'univers au milieu duquel "Mon Dernier Continent" nous fait évoluer: un bateau voguant sur des eaux glacées.
Citations:
* C'est peut-être ce qui nous sépare des animaux, cette incapacité à vivre simplement en suivant nos instincts, ce besoin de devenir qui nous aimerions être.
* La nature a une façon bien à elle de nous surprendre, de nous rappeler que, malgré tout ce qu'on croit, malgré tous nos efforts, nous ne contrôlons rien au bout du compte.
* Comme moi elle a peut-être eu plus de livres que d'amis dans la vie.
* - C'est intéressant cette façon que vous avez de personnifier la nature, remarque Richard en s'adressant à nous deux.
- C'est mieux que de la chosifier.
* L'étude du règne animal ne m'avait pas appris que l'espoir est pire que le chagrin.
Nous connaissons peu de choses sur la capacité d'espérance des animaux. Nous savons qu'ils peuvent être tristes, heureux, gais et joueurs, malicieux et intelligents. Qu'ils savent collaborer dans un but commun, utiliser des outils pour obtenir ce qu'ils veulent. Malgré ce que beaucoup pensent, ils ne sont pas si différents de nous.
Cependant, nous ignorons tout de leur cœur et de leur esprit. Nous ne pouvons qu'observer leur comportement. Un hiver, j'ai vu une femelle Adélie rester sur son nid malgré la tempête de neige qui sévissait. Ses œufs ne pourraient pas éclore, et même s'ils le faisaient, ses poussins mourraient de froid, pourtant elle n'avait pas bougé d'un pouce. Instinct ou espoir ? Rêvait-elle comme moi d'un miracle ?
* Je me demande si l'espoir n'est pas un instinct aveugle.
Suzy Bess.
Ah, ce roman pourrait m'intéresser. Je le note sur ma ma... ah bah non, il n'y a plus de place. Bon, je passe aux pieds...^^
RépondreSupprimerHa ha ! Mettre sa liste d'envies à jour fait peur, je résiste à faire un point sur la mienne... ^^
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