La Mémoire des Embruns
Titre original: "The Lightkeeper's Wife"
Auteure: Karen Viggers
Editeur: Le Livre de Poche
Traduit de l'anglais (Australie) par: Isabelle Chapman
Nombre de pages: 571
* Quatrième de Couverture *
Mary est âgée, sa santé se dégrade. Elle décide de passer ses derniers jours à Bruny, île de Tasmanie balayée par les vents où elle a vécu ses plus belles années auprès de son mari, le gardien du phare. Entre souvenirs et regrets, Mary retrouve la terre aimée pour tenter de réparer ses erreurs. Entourée de Tom, le seul de ses enfants à comprendre sa démarche, un homme solitaire depuis son retour d'Antarctique, elle veut trouver la paix avant de mourir. Mais le secret qui l'a hantée durant des décennies menace d'être révélé et de mettre en péril son fragile équilibre.
Une femme au crépuscule de sa vie, un homme incapable de savourer pleinement la sienne, une bouleversante histoire d'amour, de perte et de non-dits sur fond de nature sauvage et mystérieuse.
Un roman envoûtant, promesse d'évasion et d'émotion.
* Mon Avis *
Très joli roman sur le destin d'une femme et de sa famille.
Hantée par un secret, Mary décide d'aller vivre les derniers jours de sa vie sur l'île Bruny, loin des membres de sa famille et de ses remords, et va rendre hommage à Jack, son défunt mari, ancien gardien du phare. Sur place, elle va être assaillie par les souvenirs et l'on va découvrir comment, jeune fille, ses parents l'ont envoyée vivre loin de la ville, chez son oncle et sa tante, pour l'écarter d'un prétendant à leurs yeux indésirable. Les enfants de Mary ne sont pas tous du même avis concernant l'état de santé de leur mère et son "exil" soudain. Mais Tom, l'un de ses fils, comprend son besoin de solitude et, de son côté, va essayer de sortir de la torpeur routinière dans laquelle il s'est plongé depuis son retour d'un hivernage en Antarctique qui a été la cause de son divorce.
Ce roman traite de long en large plusieurs sujets clés de la vie: les relations amoureuses, familiales, la poursuite de ses envies, de ses rêves, les regrets, la mort... En approfondissant les personnages de Mary et de son fils Tom, l'auteure nous livre un roman intéressant, émouvant et sincère. L'amour sous toutes ses formes est étudié avec finesse et justesse, la tromperie également, et surtout les attentes des protagonistes.C'est un roman complet ne relatant pas seulement l'histoire d'une existence, mais celle de plusieurs générations, et où chaque personnages - principaux comme secondaires - ont une importance, un rôle à jouer dans le bonheur et le malheur des autres, et parviennent à attiser notre curiosité. Mary est une vieille femme qui a beaucoup donné et se retrouve lasse de la vie: elle sent que son heure est venue, et alors que sa fille Jan veut l'envoyer en maison de retraite, elle n'aspire qu'à mourir en toute tranquillité et liberté. Ce point de l'histoire pose une question intéressante sur les dernières attentes des êtres humains. Quant à Tom, c'est un homme meurtri qui ne s'est toujours par remis, presque dix ans après, de sa rupture. Je me suis un peu identifiée à cet homme solitaire bien que son comportement paraît parfois étrange. Sa rencontre avec Emma va le faire évoluer, mais cette jeune femme est plutôt du genre destructrice et égoïste, je ne l'ai pas appréciée un seul instant.
La plume de l'auteure est plutôt classique, elle raconte les faits d'une manière somme toute assez simple, mais il y a quelques longueurs; ce n'est pas une histoire très active puisqu'elle se déroule principalement dans les souvenirs des héros et j'ai parfois eu l'impression de répétitions. Le récit tourne autour d'un secret qui est rarement évoqué, si ce n'est pas la présence indésirable d'une lettre. Ceci dit, j'avais deviné son contenu dès les premières pages.
L'intrigue est installée au coeur d'un environnement superbement décrit (j'ai rarement lu de si belles descriptions): la Tasmanie et l'Antarctique (un endroit qui m'attire énormément) sont fascinants à découvrir par les yeux des protagonistes. L'auteure connaît les lieux qu'elle expose (elle a d'ailleurs fait des campagnes au Pôle Sud - la réponse à tant de détails -, et vit en Australie) et cela se ressent vivement; tout comme l'on comprend que le métier de vétérinaire qu'exerce Karen Viggers quand elle n'écrit pas est très important pour elle: le récit est parsemé de la présence d'animaux et de descriptions relatant leurs rapports à l'être humain. Tous ces détails m'ont beaucoup plu, j'ai vraiment pu être immergée dans ma lecture (jusqu'à en rêver la nuit) grâce à cela.
C'est un bien beau roman, donc. Je ne suis pas certaine d'en garder un souvenir durable mais je l'ai trouvé aussi intéressant dans ses détails que ses grandes lignes.
* Parlons Couverture *
Susan Fox est une photographe spécialisée dans les couvertures de livres. Elle compte beaucoup de photos historiques à son actif, mais ses oeuvres contemporaines sont aussi agréables à regarder. Cette photographie d'un phare, endroit central du roman de Karen Viggers, possède de très belles couleurs, j'aime beaucoup.
Editeur: Le Livre de Poche
Traduit de l'anglais (Australie) par: Isabelle Chapman
Nombre de pages: 571
* Quatrième de Couverture *
Mary est âgée, sa santé se dégrade. Elle décide de passer ses derniers jours à Bruny, île de Tasmanie balayée par les vents où elle a vécu ses plus belles années auprès de son mari, le gardien du phare. Entre souvenirs et regrets, Mary retrouve la terre aimée pour tenter de réparer ses erreurs. Entourée de Tom, le seul de ses enfants à comprendre sa démarche, un homme solitaire depuis son retour d'Antarctique, elle veut trouver la paix avant de mourir. Mais le secret qui l'a hantée durant des décennies menace d'être révélé et de mettre en péril son fragile équilibre.
Une femme au crépuscule de sa vie, un homme incapable de savourer pleinement la sienne, une bouleversante histoire d'amour, de perte et de non-dits sur fond de nature sauvage et mystérieuse.
Un roman envoûtant, promesse d'évasion et d'émotion.
* Mon Avis *
Très joli roman sur le destin d'une femme et de sa famille.
Hantée par un secret, Mary décide d'aller vivre les derniers jours de sa vie sur l'île Bruny, loin des membres de sa famille et de ses remords, et va rendre hommage à Jack, son défunt mari, ancien gardien du phare. Sur place, elle va être assaillie par les souvenirs et l'on va découvrir comment, jeune fille, ses parents l'ont envoyée vivre loin de la ville, chez son oncle et sa tante, pour l'écarter d'un prétendant à leurs yeux indésirable. Les enfants de Mary ne sont pas tous du même avis concernant l'état de santé de leur mère et son "exil" soudain. Mais Tom, l'un de ses fils, comprend son besoin de solitude et, de son côté, va essayer de sortir de la torpeur routinière dans laquelle il s'est plongé depuis son retour d'un hivernage en Antarctique qui a été la cause de son divorce.
Ce roman traite de long en large plusieurs sujets clés de la vie: les relations amoureuses, familiales, la poursuite de ses envies, de ses rêves, les regrets, la mort... En approfondissant les personnages de Mary et de son fils Tom, l'auteure nous livre un roman intéressant, émouvant et sincère. L'amour sous toutes ses formes est étudié avec finesse et justesse, la tromperie également, et surtout les attentes des protagonistes.C'est un roman complet ne relatant pas seulement l'histoire d'une existence, mais celle de plusieurs générations, et où chaque personnages - principaux comme secondaires - ont une importance, un rôle à jouer dans le bonheur et le malheur des autres, et parviennent à attiser notre curiosité. Mary est une vieille femme qui a beaucoup donné et se retrouve lasse de la vie: elle sent que son heure est venue, et alors que sa fille Jan veut l'envoyer en maison de retraite, elle n'aspire qu'à mourir en toute tranquillité et liberté. Ce point de l'histoire pose une question intéressante sur les dernières attentes des êtres humains. Quant à Tom, c'est un homme meurtri qui ne s'est toujours par remis, presque dix ans après, de sa rupture. Je me suis un peu identifiée à cet homme solitaire bien que son comportement paraît parfois étrange. Sa rencontre avec Emma va le faire évoluer, mais cette jeune femme est plutôt du genre destructrice et égoïste, je ne l'ai pas appréciée un seul instant.
La plume de l'auteure est plutôt classique, elle raconte les faits d'une manière somme toute assez simple, mais il y a quelques longueurs; ce n'est pas une histoire très active puisqu'elle se déroule principalement dans les souvenirs des héros et j'ai parfois eu l'impression de répétitions. Le récit tourne autour d'un secret qui est rarement évoqué, si ce n'est pas la présence indésirable d'une lettre. Ceci dit, j'avais deviné son contenu dès les premières pages.
L'intrigue est installée au coeur d'un environnement superbement décrit (j'ai rarement lu de si belles descriptions): la Tasmanie et l'Antarctique (un endroit qui m'attire énormément) sont fascinants à découvrir par les yeux des protagonistes. L'auteure connaît les lieux qu'elle expose (elle a d'ailleurs fait des campagnes au Pôle Sud - la réponse à tant de détails -, et vit en Australie) et cela se ressent vivement; tout comme l'on comprend que le métier de vétérinaire qu'exerce Karen Viggers quand elle n'écrit pas est très important pour elle: le récit est parsemé de la présence d'animaux et de descriptions relatant leurs rapports à l'être humain. Tous ces détails m'ont beaucoup plu, j'ai vraiment pu être immergée dans ma lecture (jusqu'à en rêver la nuit) grâce à cela.
C'est un bien beau roman, donc. Je ne suis pas certaine d'en garder un souvenir durable mais je l'ai trouvé aussi intéressant dans ses détails que ses grandes lignes.
* Parlons Couverture *
Susan Fox est une photographe spécialisée dans les couvertures de livres. Elle compte beaucoup de photos historiques à son actif, mais ses oeuvres contemporaines sont aussi agréables à regarder. Cette photographie d'un phare, endroit central du roman de Karen Viggers, possède de très belles couleurs, j'aime beaucoup.
Citations:
* Jeune, on pense que l'existence n'a pas de fin. Et, quand la vie vous rattrape au tournant, on regrette de ne pas avoir mieux utilisé son temps. Pourtant, à ne jamais perdre la perception du temps qui passe - en quête d'intensité existentielle -, on risque de passer à côté du sens de la vie.
* - [...] quand on a trop d'espace et trop de temps, le danger est de se perdre soi-même.
* Je n'ai pas eu le courage de vivre, par crainte de nouvelles blessures. Quand la confiance est brisée, il est difficile de la retrouver.
* Le chagrin a parfois la puissance dévastatrice d'un tsunami - ça enfle, gonfle, se dresse à une hauteur phénoménale pour vous submerger en emportant tout sur son passage. Vous avez beau vous débattre, cette force impitoyable vous maintient sous la surface.
* - [...] Voilà ce que je suis: un arbre sans racines. A la moindre bourrasque, je tombe.
- C'est peut-être une bonne chose, au fond.
- Que veux-tu dire ?
- En perdant ses racines, on se libère.
Suzy B.
Je trouve la couverture trés sympa. Et c'est le genre d'histoire qui peut m'attirer. Les histoire globale comme ça me plaisent assez.
RépondreSupprimerOui, c'est toujours intéressant à lire.
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