[Des Pages À Lire] "Hunger Games: La Ballade du Serpent et de l'Oiseau Chanteur", Suzanne Collins
Hunger Games
La Ballade du Serpent et de l'Oiseau Chanteur
Suzanne Collins
La Ballade du Serpent et de l'Oiseau Chanteur
Suzanne Collins
Auteure: Suzanne Collins
Édition: PKJ
Traduit de l'anglais (États-Unis) par: Guillaume Fournier
Nombre de pages: 608
* Quatrième de Couverture *
Dévoré d'ambition
Poussé par la compétition
Il va découvrir que la soif de pouvoir a un prix
C'est le matin de la Moisson qui doit ouvrir la dixième édition annuelle des Hunger Games. Au Capitole, Coriolanus Snow, dix-huit ans, se prépare à devenir pour la première fois mentor aux Jeux. L'avenir de la maison Snow, qui a connu des jours meilleurs, est désormais suspendu aux maigres chances de Coriolanus. Il devra faire preuve de charme, d'astuce et d'inventivité pour faire gagner sa candidate.
Mais le sort s'acharne. Honte suprême, on lui a confié le plus misérable des tributs: une fille du district Douze. Leurs destins sont désormais liés. Chaque décision peut les conduire à la réussite ou à l'échec, au triomphe ou à la ruine.
Dans l'arène, ce sera un combat à mort.
* Mon Avis *
Retour réussi pour la saga de Suzanne Collins ? Oui, mais retour déroutant également.
À Panem, c'est l'après-guerre; dix ans après la fin des hostilités, la victoire sur les rebelles et l'instauration des Hunger Games, la dixième édition des Jeux accueille quelques nouveautés, et en premier lieu des lycéens du Capitole comme mentors aux tributs moissonnés dans les districts. Coriolanus Snow, descendant d'une famille éminente aujourd'hui ruinée, est l'un d'entre eux; pour sauver l'honneur de son nom et gagner la possibilité de poursuivre de coûteuses études, il va devoir ruser afin de faire gagner le tribut qui lui a été accordé: Lucy Gray. Alors que ses concurrents sont aussi motivés qu'elle à survivre, la jeune fille du district Douze se fait vite remarquer et attire l'intérêt et la sympathie du public avec son apparence peu commune et sa voix envoûtante. Coriolanus lui-même s'attache toujours plus à sa candidate; serait-il donc capable d'aimer ? Déchiré entre son ambition et ses sentiments, ses choix seront lourds de conséquences et les évènements à venir le mèneront là où il ne s'y attend pas.
"Hunger Games" a été pour moi une trilogie coup de cœur (il se peut, d'ailleurs, que je l'évoque régulièrement au cours de cet avis), alors:
- Attendais-je avec impatience un nouveau roman de Suzanne Collins ? Oh que oui !
- Espérais-je un nouvel opus de cette saga en particulier ? Pourquoi pas; même s'il me semblait que le principal avait été dit, il y a toujours matière à développer un tel univers.
- Avais-je songé à un préquel mettant en scène les débuts de Coriolanus "futur-président" Snow ? Alors là, pas du tout !
- Eh bien, qu'est-ce que ça donne ? Ma foi, c'est captivant, déstabilisant et intelligemment écrit.
Il est indéniable pour moi que ce roman n'a pas la force de la trilogie précédente - il y a pas mal de remplissage, en conséquence certaines longueurs, quant au reste, je vais développer -, cependant, le propos est réfléchi, la mise en scène pensée, et, finalement, ce récit bouscule vraiment le lecteur. Car le choix du nouveau héros de Suzanne Collins en a étonné plus d'un ! Comment réussir à intéresser les lecteurs en dévoilant le passé d'un tyran, un personnage qui a été tant haï ? C'est que l'homme que l'on a connu n'était pas très avenant, et il faudrait aujourd'hui tout remettre en question pour essayer de comprendre sa vie ? Pas évident... pourtant l'auteure nous y pousse. Et elle nous envoie donc dans le passé, un bond de soixante-quatre ans en arrière qui modifie de nombreux facteurs qui nous semblaient acquis en plus d'un changement de contexte: alors que nous étions acteurs des Hunger Games aux côtés de Katniss - nous étions dans l'arène, avec elle -, nous voici désormais spectateurs auprès de Coriolanus - nous suivons sur les écrans ce qui se passe dans l'arène -; un placement qui nous permet de découvrir les coulisses de Jeux qui n'ont rien à voir avec ceux que nous connaissons déjà, puisqu'ils sont encore en plein tâtonnements et apparaissent alors presque comme archaïques; en effet, l'auteure a pensé à l'évolution technologique et morale séparant les deux époques afin de livrer un rendu d'autant plus plausible à son univers, la technique et les méthodes diffèrent donc grandement de celles opérées au cours de la trilogie. Mais en plus de cette redécouverte fourmillant de détails - parce que c'est ce qu'est cette lecture, finalement, nous redécouvrons vraiment l'univers sous un tout autre jour -, il faut s'apprêter à être choqués par le traitement bestial infligé aux tributs; et c'est en mettant en avant le manque d'humanité de certains que l'on parvient à déceler l'humanité de Coriolanus. Dès lors, l'évolution de son caractère et de ses idées n'en est que plus flagrante, et même si l'on sait ce que l'avenir lointain lui réserve, on reste surpris de ce qui arrive et de ce qui n'arrive pas au cours du récit, les idées que l'on a pu forger à son encontre se voient déstabilisées par de nombreux éléments et l'on ne sait jamais ni à quoi s'attendre, ni ce que va nous réserver la fin du roman.
Mais cette histoire va plus loin, et ne s'arrête pas aux Hunger Games: les questionnements profonds qui nous sont exposés m'ont fait analyser quasiment chaque partie du roman, ce qui fait que ma lecture fut si étrange et si difficilement explicable.
La profusion de personnages a tendance à alourdir l'ensemble du récit - on ne sait parfois plus où donner de la tête tant les présences évoluent au fil de l'intrigue - mais l'on reconnaît dans le lot certains noms familiers, quand d'autres marqueront les esprits de manière, parfois, très inquiétante. Quant au duo composé par Coriolanus et Lucy Gray (ainsi que les dissemblances et analogies entre cette dernière et Katniss Everdeen), il m'a assez perturbée: je ne savais jamais si je devais croire en leur complicité ou non, et en cela certaines parties du roman m'ont beaucoup surprise. Le final, glaçant, et quelques éléments non expliqués dans cet ouvrage me font espérer une suite.
Ce nouveau roman de la saga "Hunger Games", préquel à une trilogie si intense, est certes inégal, mais définitivement passionnant et troublant - en témoigne le temps qu'il m'aura fallu pour écrire cet avis dont je ne suis toujours pas satisfaite à l'heure actuelle, tant il y aurait à dire sur ce récit !
* Parlons Couverture *
Si je n'ai jamais été très attachée au design de fond des couvertures de cette saga, je suis, par contre, absolument fan des illustrations du geai moqueur, devenues de véritables symboles ! Tout en restant fidèle à l'esprit des premiers tomes, Tim O'Brien fait évoluer cet emblème en assemblant, sur cette unique couverture à travers le monde, l'oiseau et le serpent du titre pour un rendu toujours aussi séduisant rappelant la broche des précédents tomes.
À savoir qu'un carnet de notes relié, disponible à la vente, assemble les illustrations des quatre tomes de la saga. Voici cette jolie composition:
* Mon Avis *
Retour réussi pour la saga de Suzanne Collins ? Oui, mais retour déroutant également.
À Panem, c'est l'après-guerre; dix ans après la fin des hostilités, la victoire sur les rebelles et l'instauration des Hunger Games, la dixième édition des Jeux accueille quelques nouveautés, et en premier lieu des lycéens du Capitole comme mentors aux tributs moissonnés dans les districts. Coriolanus Snow, descendant d'une famille éminente aujourd'hui ruinée, est l'un d'entre eux; pour sauver l'honneur de son nom et gagner la possibilité de poursuivre de coûteuses études, il va devoir ruser afin de faire gagner le tribut qui lui a été accordé: Lucy Gray. Alors que ses concurrents sont aussi motivés qu'elle à survivre, la jeune fille du district Douze se fait vite remarquer et attire l'intérêt et la sympathie du public avec son apparence peu commune et sa voix envoûtante. Coriolanus lui-même s'attache toujours plus à sa candidate; serait-il donc capable d'aimer ? Déchiré entre son ambition et ses sentiments, ses choix seront lourds de conséquences et les évènements à venir le mèneront là où il ne s'y attend pas.
"Hunger Games" a été pour moi une trilogie coup de cœur (il se peut, d'ailleurs, que je l'évoque régulièrement au cours de cet avis), alors:
- Attendais-je avec impatience un nouveau roman de Suzanne Collins ? Oh que oui !
- Espérais-je un nouvel opus de cette saga en particulier ? Pourquoi pas; même s'il me semblait que le principal avait été dit, il y a toujours matière à développer un tel univers.
- Avais-je songé à un préquel mettant en scène les débuts de Coriolanus "futur-président" Snow ? Alors là, pas du tout !
- Eh bien, qu'est-ce que ça donne ? Ma foi, c'est captivant, déstabilisant et intelligemment écrit.
Il est indéniable pour moi que ce roman n'a pas la force de la trilogie précédente - il y a pas mal de remplissage, en conséquence certaines longueurs, quant au reste, je vais développer -, cependant, le propos est réfléchi, la mise en scène pensée, et, finalement, ce récit bouscule vraiment le lecteur. Car le choix du nouveau héros de Suzanne Collins en a étonné plus d'un ! Comment réussir à intéresser les lecteurs en dévoilant le passé d'un tyran, un personnage qui a été tant haï ? C'est que l'homme que l'on a connu n'était pas très avenant, et il faudrait aujourd'hui tout remettre en question pour essayer de comprendre sa vie ? Pas évident... pourtant l'auteure nous y pousse. Et elle nous envoie donc dans le passé, un bond de soixante-quatre ans en arrière qui modifie de nombreux facteurs qui nous semblaient acquis en plus d'un changement de contexte: alors que nous étions acteurs des Hunger Games aux côtés de Katniss - nous étions dans l'arène, avec elle -, nous voici désormais spectateurs auprès de Coriolanus - nous suivons sur les écrans ce qui se passe dans l'arène -; un placement qui nous permet de découvrir les coulisses de Jeux qui n'ont rien à voir avec ceux que nous connaissons déjà, puisqu'ils sont encore en plein tâtonnements et apparaissent alors presque comme archaïques; en effet, l'auteure a pensé à l'évolution technologique et morale séparant les deux époques afin de livrer un rendu d'autant plus plausible à son univers, la technique et les méthodes diffèrent donc grandement de celles opérées au cours de la trilogie. Mais en plus de cette redécouverte fourmillant de détails - parce que c'est ce qu'est cette lecture, finalement, nous redécouvrons vraiment l'univers sous un tout autre jour -, il faut s'apprêter à être choqués par le traitement bestial infligé aux tributs; et c'est en mettant en avant le manque d'humanité de certains que l'on parvient à déceler l'humanité de Coriolanus. Dès lors, l'évolution de son caractère et de ses idées n'en est que plus flagrante, et même si l'on sait ce que l'avenir lointain lui réserve, on reste surpris de ce qui arrive et de ce qui n'arrive pas au cours du récit, les idées que l'on a pu forger à son encontre se voient déstabilisées par de nombreux éléments et l'on ne sait jamais ni à quoi s'attendre, ni ce que va nous réserver la fin du roman.
Mais cette histoire va plus loin, et ne s'arrête pas aux Hunger Games: les questionnements profonds qui nous sont exposés m'ont fait analyser quasiment chaque partie du roman, ce qui fait que ma lecture fut si étrange et si difficilement explicable.
La profusion de personnages a tendance à alourdir l'ensemble du récit - on ne sait parfois plus où donner de la tête tant les présences évoluent au fil de l'intrigue - mais l'on reconnaît dans le lot certains noms familiers, quand d'autres marqueront les esprits de manière, parfois, très inquiétante. Quant au duo composé par Coriolanus et Lucy Gray (ainsi que les dissemblances et analogies entre cette dernière et Katniss Everdeen), il m'a assez perturbée: je ne savais jamais si je devais croire en leur complicité ou non, et en cela certaines parties du roman m'ont beaucoup surprise. Le final, glaçant, et quelques éléments non expliqués dans cet ouvrage me font espérer une suite.
Ce nouveau roman de la saga "Hunger Games", préquel à une trilogie si intense, est certes inégal, mais définitivement passionnant et troublant - en témoigne le temps qu'il m'aura fallu pour écrire cet avis dont je ne suis toujours pas satisfaite à l'heure actuelle, tant il y aurait à dire sur ce récit !
* Parlons Couverture *
Si je n'ai jamais été très attachée au design de fond des couvertures de cette saga, je suis, par contre, absolument fan des illustrations du geai moqueur, devenues de véritables symboles ! Tout en restant fidèle à l'esprit des premiers tomes, Tim O'Brien fait évoluer cet emblème en assemblant, sur cette unique couverture à travers le monde, l'oiseau et le serpent du titre pour un rendu toujours aussi séduisant rappelant la broche des précédents tomes.
À savoir qu'un carnet de notes relié, disponible à la vente, assemble les illustrations des quatre tomes de la saga. Voici cette jolie composition:
Citations:
* - Ce n'est pas fini tant que le geai moqueur n'a pas chanté.
* Même s'il ne croyait pas au destin, elle paraissait y croire.
(Re)découvrez la saga originale (en cliquant sur les photos)!
Suzy Bess.
Mais il est trés bien ton avis ! J'avais déjà envie de lire la saga originale, tu m'as redonné envie de tous les lires^^. Et vraiment intrigué vis à vis de ce 4éme (ou premier donc^^) opus !
RépondreSupprimerN'hésite pas, c'est une saga vraiment prenante !
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