[Des pages à lire] "Les Chevaliers du Tintamarre", Raphaël Bardas

Les Chevaliers du Tintamarre

Auteur: Raphaël Bardas

Éditeur: Éditions Mnémos

Nombre de pages: 265

Je remercie les éditions Mnémos pour cette lecture !

* Quatrième de Couverture *

Avant d'être héros, chevalier ou prince, il faut savoir lever le coude !

Silas, Morue et Rossignol rêvent d'aventures et de grands faits d'armes tout en vidant chope de bière sur chope de bière à la taverne du Grand Tintamarre, qu'ils peuvent à peine se payer.

Lorsque la fantasque et très inégalitaire cité de Morguepierre, entassée sur les pentes d'un volcan, devient le théâtre d'enlèvements de jeunes orphelines et voit des marie-morganes s'échouer sur ses plages, les trois compères se retrouvent adoubés par un vieux baron défroqué et chargés de mener l'enquête. Les voilà lancés sur les traces d'un étrange spadassinge, d'un nain bossu et d'un terrible gargueulard, bien décidés à leur mettre des bâtons dans les roues... et des pains dans la tronche.

Né en 1976, Raphaël Bardas a grandi près d'un moulin à vent. Passionné par les sports de combat et les jeux de rôle, il étudie le théâtre et la littérature puis devient professeur documentaliste tout en dirigeant son propre club de savate. Son premier roman, Les Chevaliers du Tintamarre, met en scène les (més)aventures hautes en couleur d'un trio de doux rêveurs cabochards, fanfarons et querelleurs dans une histoire profondément attachante, pleine de panache et de gouaille.

 

* Mon Avis *

Ambiance étonnante et aventure trépidante, ce roman est truculent !

À Morguepierre, cité bâtie sur les flancs d'un volcan, Silas, charcutier qui rêve d'exploits héroïques, vient d'assister à l'enlèvement d'une jeune fille. Aussitôt, il prévient ses deux amis, Rossignol et Morue, et les embarque bon gré mal gré dans une quête chaotique. Bientôt, l'enquête de nos fantasques compagnons qui boivent la vie à pleines chopes prend un tour inattendu, car de sombres évènements commencent à faire parler d'eux à travers la cité: trois êtres de l'eau, des marie-morganes que tous pensaient disparues depuis des siècles, sont retrouvés sans vie sur une plage.

Raphaël Bardas signe ici un premier roman fantasy tout à fait convaincant... et surprenant. Trois anti-héros nous sont donc présentés et vont nous faire vivre une aventure qui va osciller entre sérieux et farfelu tout au long du récit; une histoire qui a le don de nous captiver de bout en bout.

D'abord parce que l'univers présenté, de la fantasy aux accents semi-moyenâgeux, est bien construite; Morguepierre est une cité qui a ses propres codes, désinhibée, sale, et diablement vivante ! On n'aura pas forcément envie d'aller y passer nos vacances, mais on ne pourra pas résister au plaisir de suivre les tribulations qui s'y déroulent.

Ensuite parce que l'enquête principale attise la curiosité: on se prend au jeu, en ayant envie d'avoir le fin mot de l'histoire tout en apprenant à en connaître davantage sur les créatures que nous sommes amenés à rencontrer.

Enfin, et surtout, pour le panache de ses protagonistes ! Aussi rustres qu'ils sont attachants, nos trois héros (qui n'en ont pas l'air) sont liés par une amitié sans faille et leurs défauts font tout leur charme. Bagarreurs, goguenards, mais sensibles et passionnés, ils ont un style qui leur est propre, un style qui définit tout le roman.

De l'humour, du sarcasme, un langage fleuri et de l'action, c'est ce que nous offre cet univers que l'on pourra tout à fait s'attendre à voir s'élargir dans le futur (en tout cas je l'espère). Exaltant, cocasse, on en redemande !

 

* Parlons Couverture *

Magnifique illustration de Jeffrey Alan Love ! L'ombre de Morguepierre se dresse dans toute sa splendeur, entourées des îlots célestes. Au premier plan se découpent les silhouettes de nos trois chevaliers (après lecture, vous saurez les reconnaître) dans un style qui n'est pas sans me rappeler le visuel du "Conte des Trois Frères" signé Ben Hibon pour "Harry Potter et les Reliques de la Mort, partie 1". Absolument superbe !



Vous aimerez peut-être aussi:

 

Suzy Bess.