[Des Pages À Lire] "Chantier", Richard Bachman (Stephen King)
Chantier
Titre original: "Roadwork"
Auteur: Richard Bachman (Stephen King)
Édition: Le Livre de Poche
Traduit de l'anglais (États-Unis) par: Frank Straschitz
Nombre de pages: 384
* Quatrième de Couverture *
Son usine et le pavillon de banlieue qui a vu naître et mourir son fils vont être rayés de la carte.
Bart Dawes fera face, seul, à l'irrésistible marche du « progrès » qui menace d'engloutir sa vie.
Au fil de quelques semaines de révolte, ce brave cadre moyen perdra sa femme, se liera avec un mafioso philosophe et gourmet, avec une routarde désaxée et un prêtre des rues anarchistes. Il découvrira l'action, le risque, l'inconnu... jusqu'à l'Apocalypse finale.
* Mon Avis *
Triste et terrible plongée dans le désespoir d'un homme.
Bart Dawes est en train de se perdre. Depuis l'annonce de leur expropriation parce que l'extension d'une autoroute doit passer à l'emplacement actuel de leur maison, à sa femme et lui, Bart ne cesse de repousser l'inévitable; refusant d'abord d'acheter une nouvelle maison, il ne parvient pas non plus à conclure un marché pour la blanchisserie qu'il dirige et qui doit également être démolie sous peu. Alors que les délais s'amoindrissent, Bart, rongé par ses souvenirs, décide d'employer des moyens extrêmes.
Plongée profonde dans la psychologie d'un homme meurtri et dépassé par son désespoir, ce roman est touchant. S'il n'est pas aussi intense que d'autres œuvres de l'auteur, ce titre reste percutant et pertinent: le sujet de l'expropriation et le comportement du héros soulèvent des questions intéressantes, tout comme le contexte même de l'histoire, déroulée au cœur d'une Amérique en plein choc pétrolier.
En mettant en concurrence un futur hypothétique et un passé enraciné dans l'esprit de son personnage principal (Bart ne vit plus dans le présent, il passe de ses souvenirs à la planification de ce qu'il va faire pour empêcher le futur d'arriver), ce récit se retrouve empreint de mélancolie, c'est du moins le sentiment que j'ai le plus ressenti au cours de ma lecture.
Ce roman semble un peu à part dans la bibliographie de Stephen King, c'est pourtant avec une justesse habituelle qu'il fouille le comportement humain, et c'est ce que j'apprécie le plus chez l'auteur !
* Parlons Couverture *
Avant lecture, je n'étais pas vraiment attirée par ce roman. La faute à son titre ? Son résumé ? Cette couverture ? Un mélange des trois, j'imagine. Mais même après lecture, cette photographie de Patrick Hattori ne m'attire toujours pas.
Citations:
* « Je ne suis personne, sauf peut-être moi-même. »
* - Au fond d'eux-mêmes, les gens parlent un autre langage. Ça ne peut pas s'exprimer. si on essaie de l'expliquer, ça devient des fadaises écœurantes.
* « Soit vous êtes fou, soit vous êtes un homme vraiment remarquable.
- Les gens ne sont remarquables que dans les livres, dit-il. »
* - Si vous faites des choses que nous ne pouvez pas expliquer, comme vous l'avez dit, ce n'est somme tout pas grave, puisque vous les faites, en fin de compte. Mais si vous décidez de ne pas faire quelque chose, vous devriez savoir pourquoi.
* - Tous les endroits sont pareils si votre esprit reste le même. Il n'existe pas de lieu magique qui résoudra d'un coup tous vos problèmes. Si vous vous sentez comme de la merde tout ce que vous regarderez aura l'air d'être de la merde.
* C'était mauvais, ça, très mauvais, de trébucher tout le temps sur son passé.
* Le monde n'était apparemment guère plus qu'une préparation à l'enfer.
Suzy Bess.
En fait l'angle de prise de vue de cette photo donne un effet étrange. Trés "thriller". Mais nous avons le même avis sur le roman^^
RépondreSupprimerOui, voilà. ;)
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