[Des Pages À Lire] "Wonder", R. J. Palacio


Wonder
Titre original: "Wonder"
Auteure: R. J. Palacio
Illustrations de: Tad Carpenter
Édition: PKJ
Traduit de l'anglais (États-Unis) par: Juliette Lê
Nombre de pages: 505

* Quatrième de Couverture *

Ne jugez pas
un livre garçon
sur sa couverture son apparence.

« Je m'appelle August. Je ne me décrirai pas. Quoi que vous imaginiez, c'est sans doute pire. »
Né avec une malformation faciale, August, dix ans, n'est jamais allé à l'école. Aujourd'hui, pour la première fois, ses parents l'envoient au collège...
Pourra-t-il convaincre les élèves qu'il est comme eux ?

Dans la lignée du Bizarre incident du chien pendant la nuit, un petit bijou de sensibilité et de drôlerie. Un roman irrésistible sur le destin peu ordinaire d'August Pullman, un enfant différent.
 
* Mon Avis *

Incroyablement touchante, cette histoire marquera les esprits.

À dix ans, c'est la première fois qu'August Pullman met les pieds dans un établissement scolaire. La raison ? Atteint d'une dysplasie oto-mandibulaire bilatérale - autrement dit, une malformation faciale congénitale rare -, le garçon a dû subir un nombre affolant d'opérations depuis sa naissance. Aujourd'hui, c'est avec appréhension que ses parents et sa sœur Olivia le voient entrer au collège, une appréhension qu'August partage; car s'il est désormais habitué aux regards de travers, curieux, apeurés, dégoutés que lui lancent la plupart des gens qu'il croise, il a peur des remarques que pourraient lui faire les autres élèves.

Certains êtres forcent le respect; August Pullman est l'un d'entre eux.
Un jour, R. J. Palacio croise le chemin, devant un marchand de glaces, d'une petite fille atteinte d'une malformation au visage... L'inspiration pour "Wonder" est trouvée: l'auteure décide d'imaginer ce que peut être le quotidien d'un enfant atteint du même syndrome et de ses proches, et livre pour ce faire un roman d'apprentissage fort dont on a beaucoup à apprendre. Car à travers les (més)aventures de ce jeune garçon plein de vitalité, à la personnalité attachante et dont l'humour à toute épreuve est un délice, c'est une véritable leçon de vie qui nous est donnée. Auggie est l'un des héros les plus attendrissants qu'il m'ait été donné de rencontrer: on souffre avec lui, on s'émerveille avec lui, on a envie de le serrer dans nos bras... et pourtant il le dit: « Je crois que la seule personne au monde qui sache à quel point je suis comme les autres, c'est moi. ». Enfant ordinaire au courage extraordinaire, il est à une étape importante de son existence. Ses proches également. Car ce roman a l'intelligence de varier les points de vue, la parole étant donnée à différents personnages; notamment à Olivia, la grande sœur d'Auggie, qui pourrait tout à fait avoir son propre roman, car sa vie à elle aussi est compliquée: les expériences qu'elle a traversées et la façon dont elle les a vécues, sa manière de penser, d'agir, tout cela est aussi captivant et touchant que le reste du récit.
Et puis comment ne pas aimer un roman qui est aussi plein de références qui me parlent ? Star Wars, Harry Potter, Guerre et Paix, La Belle et la Bête, Le Seigneur des Anneaux, Bilbo le Hobbit, Narnia, La Mélodie du Bonheur, J. M. Barrie, ..., sont autant de petites mentions découvertes en passant qui m'ont donné le sourire !

Lumineux, ce roman jeunesse est à placer entre toutes les mains !
 
* Parlons Couverture *

Kate Gartner et Tad Carpenter - à qui l'on doit l'illustration - signent cette couverture saisissante dont j'adore le style, ou comment mieux montrer la différence qu'en affichant une dizaines de têtes similaires en mettant bien en évidence la seule qui soit différente. On retrouve d'ailleurs le visage de quelques personnages dessinés par Tad Carpenter à l'intérieur de l'ouvrage. Un petit plus tout à fait appréciable !
Florilège de couvertures:


Citations:

* J'aime que des mots incompréhensibles expliquent ce qui se situe au-delà de notre compréhension.

* Marrant, comme on a le chic pour se ronger les sangs à propos de quelque chose, et, au bout du compte, s'apercevoir que ce n'était rien.

* - Maman, est-ce que ce sera toujours comme ça ? Est-ce que je vais devoir me méfier des bandes d'idiots toute ma vie ? Quand je serai grand, ce sera toujours pareil ?
[...]
- Il y aura toujours des imbéciles dans ce monde, Auggie, dit-elle enfin en se tournant vers moi. Mais je crois vraiment, et papa le croit aussi, qu'il y a davantage de bonnes personnes dans ce monde que de mauvaises, et ceux qui ont du cœur s'entraident.

*« Il y a une phrase merveilleuse dans un livre de J. M. Barrie - et non ce n'est pas Peter Pan, et non je ne vais pas vous demander de lever le doigt si vous croyez aux fées.
De nouveau, les rires fusèrent.
- Il s'agit d'un livre appelé Le Petit Oiseau blanc... Voici ce que l'auteur écrit...
Il feuilleta un petit volume jusqu'à tomber sur la page qu'il cherchait, puis rechaussa ses lunettes.
- « Devrions-nous inventer une nouvelle règle à la vie... celle de toujours essayer d'être meilleur qu'il n'est nécessaire ? »
M. Bocu leva la tête et regarda le public.
- « Meilleur qu'il n'est nécessaire », répéta-t-il. N'est-ce pas magnifique ? Meilleur qu'il n'est nécessaire. Parce qu'il ne suffit pas d'être bon. La raison pour laquelle j'aime cette citation, ou plutôt cette idée, c'est que cela me rappelle que nous portons tous en nous, en tant qu'humains, non seulement la capacité d'être bons, mais aussi la liberté de choisir la bonté. Et qu'est-ce que ça veut dire ? Comment la mesurer ? On ne peut pas utiliser un mètre, comme pour les centimètres en plus que vous avez pris cette année. On ne peut pas quantifier la bonté, n'est-ce pas ? Comment peut-on savoir si on a été bon ? Et qu'est-ce que ça veut dire d'ailleurs, être bon ? »
* - C'est une chose si simple, la bonté. Si simple. Un petit mot d'encouragement quand on en a besoin. Un acte d'amitié. Un sourire.

* Le précepte de Charlotte Cody
« Il ne suffit pas d'être amical. Il faut être un ami. »

* Le précepte d'August Pullman
« Tout le monde mérite une ovation au moins une fois dans sa vie, parce que nous triomphons tous du monde. »
Auggie.


Suzy Bess.  

Commentaires

  1. Tu vois, c'est ce que j'avais dit, c'est un article de qualité. Presque parfait. Presque parceque... tu as écrit "A dis ans". Avec un "s". Mais bon, en dessous tu as écris "dysplasie oto-mandibulaire bilatérale". Donc je te pardonne^^.

    C'est un roman qui donne trés envie en tout cas !

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    1. Ah mince, je me suis mal relue. C'est que j'étais encore un peu fatiguée hier... mais je vais aller rectifier ça, merci ! ^^

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