"La Peau des Hommes", Camille Lanvin
La Peau des Hommes
Auteure: Camille Lanvin
Éditeur: Harlequin
Nombre de pages: 321
Je remercie les éditions Harlequin et Babelio pour cette lecture,
lue dans le cadre d'une Masse Critique Privilégiée.
* Quatrième de Couverture *
J'aimais les hommes. J'aimais leurs peaux, leurs yeux, leurs mains de bûcheron, d'intellectuel, de professeur, de collégien, de vieillard, de nomade... Chacun d'eux était une île à la dérive, un univers encore vierge de mes caresses, un coffre-fort dont je détenais la clé.
Estelle multiplie les rencontres. Qu'ils soient tendres, drôles, égoïstes ou spirituels, elle aime observer les hommes et les mettre à nu avec d'autant plus d'entrain qu'elle fuit sa propre histoire. Car l'avantage de tous ces hommes, c'est qu'ils ne sont pas lui: Ganaël, celui qu'elle a réussi à quitter dans un ultime réflexe de survie. L'amour de sa vie à qui elle avait tout donné. A Paris, elle tente désormais de tourner la page, et c'est à travers le regard des hommes qu'elle va chercher la femme en elle, celle dont elle a perdu la trace...
* Mon Avis *
Ce roman est tel que je l'attendais après avoir lu le résumé: intéressant mais assez typé pour diviser.
En se mariant à Ganaël, l'homme de sa vie, Estelle ne pensait pas qu'après quelques années, son amour ressemblerait à un combat quotidien; malheureusement, quand la passion du parachutisme de Ganaël devient assez envahissante pour qu'elle passe avant le reste, Estelle comprend qu'elle est empêtrée dans une relation destructrice. Se détacher de cet homme qu'elle adore va être l'une des choses les plus difficiles qu'elle ait eu à vivre, tellement qu'elle va enchaîner les relations avec de nombreux autres hommes, sans qu'aucun parvienne à lui faire oublier le premier.
Second roman de l'auteure, "La Peau des Hommes" est un récit audacieux et intime, il a la force de ces œuvres intérieures qui, sans vraiment le montrer, dissèquent la psychologie de leurs personnages.
C'est le cas ici avec Estelle, cette femme perdue qui ne trouve pas d'autre moyen que de creuser son propre gouffre pour pouvoir se comprendre, oublier, passer à autre chose, qui se teste de manière alarmante, va parfois jusqu'à réaliser des expériences qu'elle ne souhaite pourtant pas connaître, qui la rebutent. Il devient souvent complexe psychologiquement de suivre ses aventures, d'autant que, si l'envie est bien présente, Camille Lanvin ne parvient pourtant pas vraiment à nous attacher à son héroïne. En effet, si la construction du roman en permet une lecture plutôt rapide - les chapitres sont courts, chacun d'entre eux, quasiment, est consacré à une rencontre, un homme (ou une femme) avec lequel Estelle a une relation à long ou court terme -, le ton est souvent froid à conventionnel; j'ai peu ressenti la personnalité de l'héroïne dans ce dialogue à la première personne du singulier. Pourtant, elle a tout de même su attiser ma curiosité, j'avais envie de suivre son évolution, d'espérer avec elle, pour elle.
L'érotisme dans ces pages est totalement différent de ce que j'ai pu lire jusqu'à présent (peut-être est-ce dû au ton particulier de l'intrigue mentionné un peu plus haut): les scènes érotiques ne sont pas démonstratives, leurs présences semblent nécessaires au récit comme l'acte en lui-même semble nécessaire à l'héroïne pour avancer, il y a même une certaine élégance dans ces descriptions. De là à dire que les lecteurs non avertis apprécieront... il y a un pas que je ne franchirai pas !
Ce roman divise déjà beaucoup et je trouve cela compréhensible. Cependant, j'ai personnellement trouvé ce récit intéressant; il ne va certainement pas me marquer à long terme, mais son discours sur les relations amoureuses, les attentes en matière d'amour comme les concessions que nous sommes prêts à faire pour faire durer une relation, tous ces questionnements ambitieux qui en découlent m'ont paru pertinents. La jolie plume de l'auteure est un plus non négligeable.
Ce roman est tel que je l'attendais après avoir lu le résumé: intéressant mais assez typé pour diviser.
En se mariant à Ganaël, l'homme de sa vie, Estelle ne pensait pas qu'après quelques années, son amour ressemblerait à un combat quotidien; malheureusement, quand la passion du parachutisme de Ganaël devient assez envahissante pour qu'elle passe avant le reste, Estelle comprend qu'elle est empêtrée dans une relation destructrice. Se détacher de cet homme qu'elle adore va être l'une des choses les plus difficiles qu'elle ait eu à vivre, tellement qu'elle va enchaîner les relations avec de nombreux autres hommes, sans qu'aucun parvienne à lui faire oublier le premier.
Second roman de l'auteure, "La Peau des Hommes" est un récit audacieux et intime, il a la force de ces œuvres intérieures qui, sans vraiment le montrer, dissèquent la psychologie de leurs personnages.
C'est le cas ici avec Estelle, cette femme perdue qui ne trouve pas d'autre moyen que de creuser son propre gouffre pour pouvoir se comprendre, oublier, passer à autre chose, qui se teste de manière alarmante, va parfois jusqu'à réaliser des expériences qu'elle ne souhaite pourtant pas connaître, qui la rebutent. Il devient souvent complexe psychologiquement de suivre ses aventures, d'autant que, si l'envie est bien présente, Camille Lanvin ne parvient pourtant pas vraiment à nous attacher à son héroïne. En effet, si la construction du roman en permet une lecture plutôt rapide - les chapitres sont courts, chacun d'entre eux, quasiment, est consacré à une rencontre, un homme (ou une femme) avec lequel Estelle a une relation à long ou court terme -, le ton est souvent froid à conventionnel; j'ai peu ressenti la personnalité de l'héroïne dans ce dialogue à la première personne du singulier. Pourtant, elle a tout de même su attiser ma curiosité, j'avais envie de suivre son évolution, d'espérer avec elle, pour elle.
L'érotisme dans ces pages est totalement différent de ce que j'ai pu lire jusqu'à présent (peut-être est-ce dû au ton particulier de l'intrigue mentionné un peu plus haut): les scènes érotiques ne sont pas démonstratives, leurs présences semblent nécessaires au récit comme l'acte en lui-même semble nécessaire à l'héroïne pour avancer, il y a même une certaine élégance dans ces descriptions. De là à dire que les lecteurs non avertis apprécieront... il y a un pas que je ne franchirai pas !
Ce roman divise déjà beaucoup et je trouve cela compréhensible. Cependant, j'ai personnellement trouvé ce récit intéressant; il ne va certainement pas me marquer à long terme, mais son discours sur les relations amoureuses, les attentes en matière d'amour comme les concessions que nous sommes prêts à faire pour faire durer une relation, tous ces questionnements ambitieux qui en découlent m'ont paru pertinents. La jolie plume de l'auteure est un plus non négligeable.
* Parlons Couverture *
Photographie en noir et blanc d'une femme assise à la terrasse d'un café... le contemporain de cette œuvre de Miguel Sobriera va bien à certaines parties du roman. La jeune femme a un air de Dakota Johnson, non ? Je me fais des idées ?
Photographie en noir et blanc d'une femme assise à la terrasse d'un café... le contemporain de cette œuvre de Miguel Sobriera va bien à certaines parties du roman. La jeune femme a un air de Dakota Johnson, non ? Je me fais des idées ?
Citations:
* Il y a une constance, dans la séduction, qui enivre. Tout passe d'abord par le regard, un regard qui frôle, qui se pose sur celui de l'autre avant de se détourner furtivement, qui interpelle, qui caresse. Qui ose la question du possible. Puis les yeux qui se croisent, les pupilles bleues, vertes ou noires s'agitent, demandent confirmation. Enfin le reste du visage s'anime, comme une invitation à aller plus loin. Le sourire, bouche fine aux commissures dentelées, ou charnue à la mâchoire immense, lèvre inférieure veloutée, rose ou caramel, dents blanches ou jaunies par les années et une consommation effrénée de café, de cigarettes et d'alcool. Incisives écartées et discrètes, ou larges et tranchées.
Ce premier échange muet comme l'approche d'un continent inexploré, d'un être dont un cœur bat sous le masque.
Le premier regard, innocent. Le premier sourire, charmé. Puis le premier rire, complice. Et tout devient possible. Le corps n'est-il pas le prolongement de l'âme ? Pourquoi toujours imaginer plus loin quand tout est là, dès la première fois ?
* N'oubliez jamais cette citation de Mark Twain: "Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait."
* Je me tenais au bord de la falaise. J'allais sauter, je le savais. C'était trop tard pour reculer. La question était: allais-je faire un magnifique plongeon ou me fracasser le crâne à l'arrivée ?
* Ce n'est pas l'amour qui diminue avec le temps. C'est le désir de vivre pour soi qui revient, après avoir tout sacrifié à l'autre.
* On aimerait toujours que les gens réagissent tel que nous réagirions. Et, quand ils dérogent à notre attente, nous sommes contrariés et leur en voulons.
* Posséder. Pourquoi les humains avaient-ils ce besoin viscéral de conquête en eux ?
* J'étais seule et je voulais me croire entourée d'amour.
* Il y a des vies où les morts prennent toute la place.
* - Vis, ressens, respire, hume, casse-toi la gueule, remets-toi debout, recommence.
* - Tu sais ce que je crois ? Que le premier amour est la matrice du véritable amour. Le premier amour est passion, possession, feu et débordements. Le véritable amour apaise. Il est patience, tempérance, douceur et compréhension. Il est le matin du printemps après les orages d'été.
Suzy Bess.
J'avoue que ça parait intéressant ! Je ne pense pas que je le lirais mais je trouve l'idée plutot bonne !
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