La jeune fille qui parlait aux singes
La Jeune Fille qui Parlait aux Singes
Auteur: Benoit Grelaud
Editeur: Fleurus
Nombre de pages: 283
Je remercie les éditions Fleurus et Babelio pour cette lecture,
lue dans le cadre de la Masse Critique.
* Quatrième de Couverture *
Louise, quinze ans, est malentendante. Sa vie bascule lorsqu'elle rencontre Jérôme, fils d'un soigneur animalier à la tête d'un refuge pour gorilles. Il lui ouvre les portes d'un nouveau monde. Lorsque Louise rencontre Kiko, une femelle gorille isolée du clan, elle se lie d'amitié au grand primate auquel elle s'identifie et décide de lui apprendre la langue des signes. Grâce au soutien de sa famille et à son amour naissant pour Jérôme, Louise s'investit pleinement auprès des animaux. Malheureusement, une famille de chasseurs de la région n'accepte pas que le refuge occupe son terrain de jeu...
* Mon Avis *
Benoit Grelaud signe un roman aux messages importants; malheureusement, le récit n'est pas aussi fort que je l'espérais.
Lors de vacances en famille dans un village de France, Louise fait la rencontre de Jérôme. Du haut de leur quinze ans, ils tombent rapidement sous le charme l'un de l'autre. La jeune fille est d'abord étonnée: en effet, malentendante depuis sa naissance, elle avait jusqu'alors reçu plus de moqueries que de regards enamourés... Quand Jérôme lui présente le refuge pour gorilles que son père a fondé, Louise, auparavant si réservée, se sent enfin vraiment vivante. S'intéressant particulièrement au cas de Kiko, une femelle gorille ne parvenant pas à s'intégrer aux autres animaux de son espèce qui la rejette, Louise va se sentir utile et tout faire pour que son handicap devienne une force en essayant de communiquer avec la primate esseulée en langue des signes.
Particulièrement intéressée par la cause animale, et ce depuis toujours, tout autant que par l'égalité entre personnes, j'avais de grandes attentes avec ce roman... L'adulte que je suis n'a cependant pas su apprécier ce récit autant que je l'aurais souhaité; ceci dit, je pense que les enfants, premier public visé par cet ouvrage, se satisferont sans doute de l'histoire.
Ce roman a des défauts, et je n'ai pu le lire sans les remarquer: longueurs, incohérences et idées trop rapidement bâclées sont les éléments majeurs qui m'ont empêchée de savourer pleinement un récit qui avait pourtant du potentiel; il m'a été difficile de croire en ce que voulait transmettre l'auteur. Le dépaysement que je recherchais n'était pas au rendez-vous - le fait que l'histoire se déroule en France y est certainement pour beaucoup - et l'intrigue est bien trop tardive: il nous faut attendre de nombreuses pages avant la rencontre entre une Louise capricieuse et Kiko, quant à la famille de chasseurs mentionnée dans la quatrième de couverture, n'en parlons pas trop: ils ne servent qu'à finaliser le roman dans un retournement de situation totalement inattendu - un final vraiment déroutant, d'ailleurs, vu le ton enfantin englobant le récit; j'ai autant aimé que son contraire: si j'ai trouvé que ce n'était absolument pas adapté au reste de l'histoire, je n'ai pu qu'admirer l'authenticité revendiquée par Benoit Grelaud.
Mais les messages transmis sont trop importants pour que je m'appesantisse plus longtemps sur ce qui n'a pas été, alors parlons donc de ce qui est agréable dans ce roman:
- le chapitrage: ici, pas de numéros mais l'alphabet complet avec son illustration en langue des signes.
- la notion de respect inculquée par l'auteur.
- l'ode à la différence et à l'acceptation de soi, des autres et de ces différences, justement.
- la sensibilisation à la cause animale (sensible à ce déclin orchestré depuis bien trop longtemps, le sujet ne pouvait que me toucher) - c'est triste, mais on ne le dira jamais assez: il faut préserver la nature, la faune et la flore qui nous entourent. On ne court pas à la catastrophe: on est en plein dedans. Réagissons !
Ce roman fut une petite déception, mais il a du potentiel et transmet des choses intéressantes. Voilà donc pour cet avis qu'il m'a été difficile d'écrire tellement je suis partagée sur cette lecture.
* Parlons Couverture *
Superbe illustration de Boris Zaïon ! On y retrouve tout à fait cette mixité du roman entre enfance et cause adulte.
Citation:
* - De quel droit les hommes se considèrent-ils supérieurs ? De quel droit estiment-ils qu'ils sont meilleurs parce que les animaux ne parlent pas leur langage ? De quel droit certains hommes s'estiment-ils meilleurs que moi juste parce qu'ils sont incapables de communiquer avec moi ? Suis-je moins intelligente ? Suis-je dépourvue de sensibilité ? Je suis moi aussi un être humain à part entière, non ? Pourtant, certains hommes me voient comme inintéressante, voire inférieure ! Mais qui est inférieur ? Moi aussi, je pourrais les voir comme inférieurs car ils sont incapables de me comprendre...
Suzy Bess.
Je me souviens de cette jeune fille. Elle me parlait beaucoup en effet !^^
RépondreSupprimerJ'aime bien la couverture en effet. Ceci dit, je ne suis pas sur de lire le roman bien que le ssujets semblent intéressants en effet.
Des sujets intéressants, en effet, et importants surtout.
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