[Des Pages À Lire] "Outlander, livre 1: Le Chardon et le Tartan", Diana Gabaldon
Outlander,
Livre I: Le Chardon et le Tartan
Titre original: "Outlander"
Auteure: Diana Gabaldon
Édition: J'ai Lu (édition collector)
Traduit de l'anglais (États-Unis) par: Philippe Safavi
Nombre de pages: 861
* Quatrième de Couverture *
Écosse, 1945.
Claire s'efforce d'oublier la Seconde Guerre mondiale auprès de son mari, tout juste rentré du front. Au cours d'une promenade, la jeune femme découvre un étrange mégalithe, qui nourrit bien des légendes...
An de grâce 1743.
La guerre fait rage entre les Highlanders et les Anglais. Claire a été projetée au beau milieu d'un champ de bataille...
Outlander, une saga incontournable qui défie les siècles.
* Mon Avis *
Énorme succès populaire, j'avais fondé de grands espoirs sur cette saga. Malheureusement, j'ai l'impression d'être passée à côté...
1945, la fin de la guerre permet à Claire et Frank Randall de se retrouver après des années de séparation. De retour en Écosse, sur les lieux de leur lune de miel, ce couple se divertit, lui partant sur les traces d'un lointain ancêtre, elle explorant les environs d'Inverness. C'est au cours d'une de ces balades que Claire découvre un cercle de pierres à l'atmosphère étrange; en touchant l'un des menhirs, elle se retrouve happée et propulsée quelques deux cents ans plus tôt, alors que Anglais et Highlanders s'affrontent sans vergogne. Enlevée par un groupe de highlanders revêches, elle se voit quelques semaines plus tard obligée d'épouser l'un d'entre eux, Jamie, afin d'échapper à un capitaine anglais de sinistre réputation la prenant pour une espionne, Jonathan Randall, l'ancêtre et portrait craché de son mari Frank, expert dans l'art de la torture.
Lorsque l'on entend tant d'éloges à propos d'un livre, on se sent presque coupable d'avoir un ressenti différent de la majorité. C'est une idée qui ne m'a pas quittée de toute ma lecture, je ne comprenais pas pourquoi le déclic ne se faisait pas pour moi alors que la critique encense cette saga. Le fait est, je crois, que je n'ai pas accroché à la plume même de l'auteure. Ce qui s'avère compliqué lorsque son intrigue se déroule sur plus de 800 pages. Ceci dit, si j'ai bloqué sur de nombreux éléments de ce roman, d'autres m'ont plus agréablement surprise.
Je suis une lectrice patiente, j'aime laisser la chance aux histoires de se développer, mais ici j'ai trouvé le temps long. Ce n'est que passé les 300 premières pages, après avoir presque perdu espoir, que les évènements ont commencé à avoir une certaine structure à mes yeux. Une telle introduction peut se comprendre lorsque l'on pense à la taille de cette saga, sauf que, lecture terminée, cette explication ne me convainc pas. Puis j'ai peu à peu dû admettre que je ne ressentais aucun intérêt pour le sort de l'héroïne (j'ai l'impression d'être sans cœur...). C'est que les sentiments de Claire ne sont pas assez développés à mon avis: après avoir voyagé dans le temps, été enlevée, retenue prisonnière de manière subtile, subit plusieurs tentatives de viols, des tortures, avoir été battue... eh bien, elle est toujours debout, cette héroïne ! Elle a pleuré parfois, oui, mais s'est superbement adaptée à une époque aux codes bien différents de celle d'où elle venait et remise à chaque fois des supplices subits. À ce stade ce n'est plus être forte, c'est être divine !
Je passerai les longueurs, les répétitions, les excuses trouvées aux actes de certains des personnages, les invraisemblances - j'ai arrêté de compter le nombre de fois où j'ai levé les yeux au ciel, soupiré et reposé mon livre pour vaquer à d'autres occupations. En fait, je me suis simplement retrouvée à faire ce que je déteste: me forcer à lire un livre.
Mais j'ai mentionné plus haut des éléments plus positifs, et c'est avec cela que je souhaite terminer, et de cela seul que je préfère me souvenir: l'idée de cette histoire est excellente - ce n'est pas un phénomène planétaire pour rien ! - et quelques chapitres ont su me captiver. Certains passages sont particulièrement recherchés et j'imagine que rien n'est mentionné par hasard, que nombre de détails non exploités dans ce premier tome le seront évidemment par la suite. Et puis, curieusement, alors que dans le développement des personnages la plume de l'auteure ne m'a fait aucun effet, lorsqu'il s'agit de paysages j'ai été totalement transportée: il m'a fallu peu de temps pour être dépaysée par cette Écosse sur deux époques que nous découvrons. Allez trouver une explication logique à tout cela... de mon côté j'ai cherché et n'ai pas vraiment su comprendre.
Reste que je ne me sens pas capable pour le moment de poursuivre la saga, j'ai eu bien trop l'impression de perdre mon temps; mais peut-être un jour arrivera où ce sentiment évoluera. Cet avis reste personnel, et vu le nombre de lecteurs et lectrices enchantés par ce récit, je ne peux que vous encourager à tenter le coup; les mots de Diana Gabaldon auront peut-être de meilleurs échos pour vous qu'ils n'en ont eus pour moi.
* Parlons Couverture *
J'ai craqué pour cette édition soignée: tranches dorées, signet, dorures sur la couverture... On retrouve le chardon du titre et si vous cherchez le tartan, vous le trouverez en page de garde. Pas de doute, c'est une très belle édition dotée d'une couverture que l'on ne se lasse pas de contempler.
Depuis que la saga a été adaptée en série, les éditions reprennent les images de celle-ci avec les deux héros principaux: le couple Claire et Jamie. Mais il existe de nombreuses autres couvertures, toutes plus jolies les unes que les autres, et assez variées, dont voici un concentré:
Suzy Bess.
J'ai connu ça lorsque j'ai lu "Mille regrets". Le livre était trés bien reçu, mais j'ai eu un mal fou à le finir, et à la fin, je ne l'ai pas vraiment apprécié. Et il était assez long aussi. Mais bon, ce sont des livres comme ça qui rappellent à quel point c'est bon d'être tout de suite plongé dans un roman qu'on apprécie^^
RépondreSupprimerTu vois le bon côté des choses, c'est bien, je vais prendre exemple sur toi ! ;)
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