[Des pages à lire] "Les Confessions de Mr Harrison", Elizabeth Gaskell

Les Confessions de Mr Harrison

Titre original: "Mr Harrison's Confessions"

Auteure: Elizabeth Gaskell

Éditions: Points

Traduit de l'anglais par: Béatrice Vierne

Nombre de pages: 160

* Quatrième de Couverture *

L'arrivée à Duncombe de Mr Harrison, jeune médecin londonien célibataire, met la gente féminine en émoi. Les jeunes filles revêtent leurs plus belles tenues, leurs mères organisent moult thés, bals et rencontres inopinées. Le village commente chaque fait et geste de ce beau parti qui tente de ne pas commettre d'impair, car le vent tourne vite à Duncombe, l'état de grâce ne dure jamais longtemps...

«Il était une fois un fringant jeune homme à marier...»

 

* Mon Avis *

Ce récit est plein d'humour, c'est un délice !

Nouvellement établi dans sa profession de médecin, le jeune Mr Harrison arrive à Duncombe afin de seconder l'actuel praticien. Il se rend vite compte que le village n'est jamais plus vivant que lorsque les ragots se répandent dans les rues... Et il va en faire les frais ! Car les femmes de Duncombe ont bien l'intention de le voir rapidement marié. Mais alors qu'il s'éprend de l'une d'entre elles, d'autres sont toutes persuadées d'avoir leur chance.

Sous couvert d'une comédie romantique, c'est un tableau parfois parodique de l'Angleterre rurale de l'époque victorienne que nous dépeint Elizabeth Gaskell, comme a pu le faire en son temps Jane Austen. Le paysage de ce roman est idyllique, l'auteure nous présente ce petit village de la campagne anglaise qu'est Duncombe avec une authenticité désarmante. Difficile de ne pas succomber au charme de ses rues et d'habitants - majoritairement féminins - si pittoresques. À mesure que les espoirs des célibataires et autres marieuses se forment, on se retrouvent presque à parcourir un vaudeville tant les manigances et les quiproquos fusent - la motivation de certains personnages en serait presque effrayante; le tout pourrait se révéler fatigant si ce n'était un tel régal à lire ! Le ton nonchalant du héros, qui narre cette histoire, est complété par l'ambiance légère du reste du récit.

Concentré sur un maigre nombre de pages, le talent d'Elizabeth Gaskell se déploie et m'a conquise. Les personnages caricaturés de ce court récit font de cette œuvre, où l'ironie règne, un texte à découvrir !

 

* Parlons Couverture *

Bien que cette photographie de couverture (d'Irene Lamprakou) soit tout à fait jolie, je regrette qu'elle ne représente pas mieux le roman. Celui-ci est tellement lumineux ! La vue d'un village de province ou même des portraits de personnages auraient sans doute mieux convenu.

Suzy Bess.