"Les Derniers Romantiques", Tara Conklin

  

     Les Derniers Romantiques     

Tara Conklin

Titre original: The Last Romantics

Éditeur: Éditions de l'Archipel

Traduit de l'anglais (États-Unis) par: Danièle Momont

Nombre de pages: 352


Je remercie les éditions de l'Archipel pour cette lecture !

 

* Quatrième de Couverture *

Dans un monde en proie au dérèglement climatique, Fiona Skinner, 102 ans, poétesse de renom, vient de donner sa première lecture publique depuis vingt-cinq ans quand une jeune femme se lève dans l'auditorium. Elle lui dit s'appeler Luna.

Luna. Une apparition fantomatique... Un prénom surgi du passé... Alors Fiona se souvient.

Au cours de l'été 1981, Reine, Caroline, Joe et Fiona Skinner perdent leur père. Puis assistent, impuissants, à la dérive de leur mère. Âgés de 12 à 4 ans et livrés à eux-mêmes, ils ne sortiront pas indemnes, mais soudés à jamais, de cet été-là - qu'ils appelleront par la suite La Grande Parenthèse.

Vingt ans plus tard, surviendra une nouvelle tragédie familiale...

Émouvant et ambitieux, Les Derniers Romantiques interroge nos choix de vie, les conséquences qu'ils ont sur notre avenir, et les liens qui nous unissent à ceux que nous aimons.

Utilisant l'art du flash-back, Tara Conklin nous livre avec une grande finesse psychologique le portrait d'une famille américaine, dans la veine des romans de Meg Wolitzer, Ann Patchett ou Elizabeth Strout. Les Portraits de Joséphine, son premier roman, a été traduit dans huit pays. Elle vit à Seattle, où elle se consacre à l'écriture.

  

* Mon Avis *

 J'aurais voulu aimer ce roman, son résumé m'attirait, sa couverture aussi. Mais ça n'est finalement pas passé...

La vie de la famille Skinner bascule du jour au lendemain lorsque le père des quatre enfants, Joe, Reine, Caroline et Fiona, décède brutalement. Leur mère, Noni, plonge dans une intense dépression et les laisse livrés à eux-mêmes pendant quelques trois longues années. La Grande Parenthèse, appelleront-ils cette période plus tard. Devenus adultes, les liens forts que les enfants avaient forgé se délitent, les souvenirs de temps (pas toujours) heureux hantent chacun d'entre eux, à leur manière. Fiona Skinner, 102 ans, devenue une célèbre poétesse, raconte leur histoire.

Je ne m'étais pas autant ennuyée avec une lecture depuis "Une Place à Prendre" de J.K. Rowling, et pourtant ce n'est pas un roman dénué de qualité. Récit de famille oscillant entre dramatique et leçon de vie, ce roman plonge dans les méandres des liens familiaux, les dissèque, les exploite, les triture dans tous les sens et les expose aux yeux de tous. En cela, cette œuvre de Tara Conklin est des plus réussies. Comme le fut "Mélodie du Temps Ordinaire" (de Mary McGarry Morris) en son temps, c'est une vie dans sa totalité - plusieurs en vérité - qu'il est permis au lecteur de découvrir. Mais passée la première partie de l'intrigue - La Grande Parenthèse, l'enfance des personnages - je me suis mise à renâcler à l'idée de continuer cette lecture; rarement je n'ai autant eu envie d'abandonner un livre. Le fait est que je n'ai tout simplement pas accroché au style de l'auteure, à cette narration sous forme de flash-backs continuels, et qu'à partir de là j'ai facilement trouvé des défauts à ce que je lisais. Le roman s'étire en longueurs et j'ai donc eu le temps de me poser beaucoup de questions: sur le placement des parties de l'intrigue au présent en 2079, par exemple - un contexte futuriste qui n'apporte rien au récit; sur ces détails dont je n'ai pas toujours saisi l'importance; mais aussi sur certaines répétitions concernant le surpoids, et ensuite la perte fulgurante de poids de l'héroïne, je me demande quel message à voulu faire passer l'auteure, mais je ne suis pas certaine de l'apprécier.

Tara Conklin nous propose une histoire aux airs d'authenticité, le tragique et la beauté de la vie s'y côtoient de près, mais j'aurais sans doute eu besoin de rêver un peu plus pour l'apprécier. Reste que ce roman trouvera sans aucun doute ses lecteurs, j'en suis certaine.

 

* Parlons Couverture *

Et un bon point pour les éditions de l'Archipel, un ! Pourquoi ? Parce que la traductrice est inscrite sur la couverture. On applaudit ! Et puis on peut également applaudir cette très jolie couverture qui ressemble assez à l'original.


* Quelques Citations *

Il est tout à fait possible de vivre en se berçant d'un certain nombre d'illusions, de croire dur comme fer à la présence de notions ou d'êtres abstraits - Dieu, la sécurité, l'amour. D'y croire si fort qu'on finit par les doter d'une forme concrète - une croix, un lit, un époux. Mais les concepts n'en demeurent pas moins des concepts, ô combien fragiles.

---

En ces temps troublés, les histoires revêtent une grande importance. Dans un sens, elle représentent notre unique moyen d'envisager l'avenir.

---

En règle générale, j'aimais mieux vivre  dans l'univers que je m'étais inventé plutôt que dans le monde réel.

 

Suzy Bess.

Commentaires

  1. Le résumé me tentait beaucoup. Ton avis m'a refroidit mais au moins il semble y avoir de l'ambition dans ce roman ! Et la couverture est trés jolie !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est vraiment un avis personnel, je pense que chaque lecteur ressentira ce roman d'une manière différente. Mais en effet, on sent que l'auteure a donné beaucoup pour livrer quelque chose qui lui plaît.

      Supprimer

Enregistrer un commentaire