Christine


Christine
Titre original: "Christine"
Auteur: Stephen King
Editeur: Le Livre de Poche
Traduit de l'américain par: Marie Milpois
Nombre de pages: 412

* Quatrième de Couverture *

Christine est belle, racée, séduisante. Elle aime les sensations fortes, les virées nocturnes et le rock'n'roll des années héroïques. Depuis qu'elle connait Arnie, elle est amoureuse. Signe particulier: Christine est une plymouth "Fury", sortie en 1958 des ateliers automobiles de Detroit. Une seule rivale en travers de sa route: Leigh, la petite amie d'Arnie...
Ce roman légendaire de Stephen King, rythmé par la musique de Chuck Berry et de Janis Joplin, a pris place parmi les classiques de l'épouvante.
 
* Mon Avis *

Eh bien, si je m'attendais à apprécier autant une histoire de voiture démoniaque ! J'ai passé un très bon moment avec cette lecture.

Arnie Cunningham, jeune lycéen, a un véritable coup de coeur le jour où il aperçoit, garée au bord de la route, une Plymouth Fury de 1958. Au grand étonnement de son meilleur ami Dennis, qui l'accompagne et tente vainement de l'en dissuader, et bien que la voiture soit une vraie épave, Arnie s'engage sur le champ à l'acheter pour la restaurer. Mais cette voiture, pour une raison obscure, repousse tout le monde; tous sauf Arnie, qui se met inexplicablement à changer, autant physiquement qu'au niveau du caractère: le jeune homme s'emplit de haine et devient de plus en plus solitaire, délaissant sa famille, son meilleur ami, la fille qu'il aime, ses études... Sa seule source de réconfort, il l'a puise auprès de Christine, sa macabre voiture magnifiquement restaurée sans que son propriétaire ne se souvienne d'y avoir beaucoup travaillé, ce bolide traînant un lourd passé derrière lui et semblant posséder une emprise mystique sur le jeune homme...

 Prenez n'importe quel sujet et proposez-le à Stephen King: il vous livrera toujours une histoire étonnante; je ne savais pas à quoi m'attendre avec celle-ci mais je ne suis vraiment pas déçue du voyage.
Dès le début, on comprend l'ampleur du côté néfaste que va avoir Christine sur les protagonistes et l'on ressent d'abord de la gêne avant d'être pleinement angoissé - la gêne face à l'obsession d'un être humain pour une machine, une obsession malsaine. L'ambiance étrange de ce récit se pose dans les premières lignes pour ne plus nous lâcher jusqu'à la fin. La victime de Christine (car c'est bien plus elle qui a jeté son dévolu sur Arnie que le contraire) est un jeune homme attachant, touchant, et c'est d'autant plus dur et triste de le voir s'enfoncer dans ses problèmes sans qu'on ne puisse rien y faire. J'ai aussi beaucoup aimé le personnage de Dennis, le meilleur ami d'Arnie, qui est le narrateur de deux tiers du roman; aider un ami qui n'arrive pas à accepter cette aide est une chose compliquée, mais il s'y essaie et il a une présence qui m'a plu.
En bonne lectrice qui aime avoir des réponses à tout, j'ai ressentie une frustration passagère lorsque j'ai compris que l'on ne connaîtrait que peu de choses sur l'origine de Christine et le pourquoi du comment, puis j'ai compris: comment expliquer la naissance d'un démon ? il est parfois préférable de passer certaines choses sous silence...

Quoi qu'il en soit, vous pouvez êtres sûrs d'une chose: le jour où je croiserai une Plymouth Fury de 1958, je la regarderai d'un drôle d'air avant de m'enfuir loin, très loin d'elle !
 En attendant, cette histoire très bien écrite, aux accents de probabilité inquiétants, m'a captivée de bout en bout, je vous la conseille !
 
* Parlons Couverture *

Jolie, cette photo - l'intérieur d'une Plymouth rouge et blanche, rien de plus logique. Mais que cette couverture paraît sage, une fois que l'on sait !



Citations:

* C'est peut-être à cela qu'on reconnaît les gens vraiment solitaires: ils trouvent toujours un truc chouette à faire les jours où il pleut.

* - T'es-tu jamais dit que les parents ne sont que des enfants qui ont grandi trop vite, jusqu'au jour où leurs propres enfants les forcent à se rendre compte qu'ils sont des adultes ?

* - [...] il arrive à de braves gens de s'aveugler complètement, et ce n'est pas toujours de leur faute.



Suzy Bess.

  

Commentaires

  1. Si tu en croises une, tu m'appelles tout de suite et je luid emande un autographe !^^

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Non, non, non, elle serait capable de vouloir t'embarquer avec elle sur les routes... et tu ne serais plus là pour me prêter tes livres ! Comment ça "je suis égoïste" ? ^^

      Supprimer

Enregistrer un commentaire