Une Créature de Rêve
Une Créature de Rêve
Auteure: Patricia Highsmith
Editeur: Calmann-Lévy
Traduit de l'américain par: Michel Courtois-Fourcy
Nombre de pages: 320
Quatrième de Couverture
Elle attire les regards comme la lumière fascine les papillons. Est-ce sa démarche dansante, ses cheveux blonds, son air innocent de fille fraîche croquant la vie sans contraintes ? Toujours est-il que ceux qui rencontrent Elsie, dans le bar-restaurant où elle travaille ou dans les boîtes où elle aime danser, ne risquent pas de l'oublier. Ni les hommes. Ni les femmes. Ni Ralph Linderman, ce solitaire refoulé, ce puritain moralisateur qui veut sauver Elsie de la perdition dont elle est, croit-il, menacée. Ni Jack Sutherland, qui pensera offrir à Elsie une protection contre les entreprises de Linderman. Ni Natalia, la femme de Jack, étrangement attirée par cette Elsie qui vit avec une amie très intime. Pour tous ces êtres, à des niveaux différents, Elsie va représenter une sorte de rêve, un rêve qui, lentement, au fil du quotidien, va glisser vers le cauchemar.
Avec "Une Créature de Rêve", Patricia Highsmith poursuit son analyse d'une société où les puissances ultra-conservatrices s'efforcent d'étouffer les forces vives du bonheur sous le poids de la morale. Un roman terriblement insidieux, bien dans la manière de la grande romancière américaine.
Elle attire les regards comme la lumière fascine les papillons. Est-ce sa démarche dansante, ses cheveux blonds, son air innocent de fille fraîche croquant la vie sans contraintes ? Toujours est-il que ceux qui rencontrent Elsie, dans le bar-restaurant où elle travaille ou dans les boîtes où elle aime danser, ne risquent pas de l'oublier. Ni les hommes. Ni les femmes. Ni Ralph Linderman, ce solitaire refoulé, ce puritain moralisateur qui veut sauver Elsie de la perdition dont elle est, croit-il, menacée. Ni Jack Sutherland, qui pensera offrir à Elsie une protection contre les entreprises de Linderman. Ni Natalia, la femme de Jack, étrangement attirée par cette Elsie qui vit avec une amie très intime. Pour tous ces êtres, à des niveaux différents, Elsie va représenter une sorte de rêve, un rêve qui, lentement, au fil du quotidien, va glisser vers le cauchemar.
Avec "Une Créature de Rêve", Patricia Highsmith poursuit son analyse d'une société où les puissances ultra-conservatrices s'efforcent d'étouffer les forces vives du bonheur sous le poids de la morale. Un roman terriblement insidieux, bien dans la manière de la grande romancière américaine.
Mon Avis
Je n'abandonne jamais un livre en cours de lecture, mais je dois avouer que j'ai eu beaucoup de mal à me persuader de continuer celui-ci tellement cette histoire m'a ennuyée.
Elsie est une jeune femme de vingt ans au charme magnétique qui, sans le vouloir, attire toutes sortes de personnes autour d'elle. Ralph Linderman s'est persuadé qu'il devait la protéger du mal qui l'entoure, et pour ce faire, l'a suit régulièrement et essaie sans cesse de la sermonner. D'abord amusée, Elsie s'agace et s'inquiète vite de ce harcèlement, aussi demande-t-elle l'aide de John Sutherland, qui a rencontré Ralph lorsque celui-ci lui a rapporté son porte-monnaie plein. Mais Ralph a une imagination débordante, il va rapidement se mettre à croire que Elsie et Sutherland ont une liaison, alors que ce dernier est marié et père d'une petite fille, et va tout faire pour les ramener tous deux à la raison à coups de sermons oraux ou écrits.
L'idée de base est intéressante: un homme harcèle une jeune fille incarnant pour lui la pureté et fait tout pour la sauver avant qu'elle ne se perde dans la vie. Cela aurait pu donner un thriller angoissant... malheureusement je ne me suis pas du tout attachée à la plume de Patricia Highsmith. Dès les premières pages, on ressent un rythme lent, ce qui m'a conduit à un manque de volonté manifeste: je reposais mon livre dès que je trouvais la moindre excuse pour le faire... Le grand nombre de personnages secondaires m'a aussi perturbée, on s'y perd facilement, tandis que les relations ambigües entre les protagonistes principaux ne m'ont pas passionnée; leurs manières de penser et d'agir sont assez singulières, je ne les ai pas compris. Ralph Linderman est intéressant, il est le type même de personnes que l'on peut haïr sans regrets - raciste, homophobe, tellement imbu de lui-même... - mais qu'on plaint également, c'est un homme solitaire qui agit en pensant bien faire, il n'a absolument pas conscience que ses actes sont intrusifs et irrespectueux.
Cependant, et même si cela ne suffira pas à me faire aimer ce roman, je note que la fin m'a tout de même captivée.
Je n'abandonne jamais un livre en cours de lecture, mais je dois avouer que j'ai eu beaucoup de mal à me persuader de continuer celui-ci tellement cette histoire m'a ennuyée.
Elsie est une jeune femme de vingt ans au charme magnétique qui, sans le vouloir, attire toutes sortes de personnes autour d'elle. Ralph Linderman s'est persuadé qu'il devait la protéger du mal qui l'entoure, et pour ce faire, l'a suit régulièrement et essaie sans cesse de la sermonner. D'abord amusée, Elsie s'agace et s'inquiète vite de ce harcèlement, aussi demande-t-elle l'aide de John Sutherland, qui a rencontré Ralph lorsque celui-ci lui a rapporté son porte-monnaie plein. Mais Ralph a une imagination débordante, il va rapidement se mettre à croire que Elsie et Sutherland ont une liaison, alors que ce dernier est marié et père d'une petite fille, et va tout faire pour les ramener tous deux à la raison à coups de sermons oraux ou écrits.
L'idée de base est intéressante: un homme harcèle une jeune fille incarnant pour lui la pureté et fait tout pour la sauver avant qu'elle ne se perde dans la vie. Cela aurait pu donner un thriller angoissant... malheureusement je ne me suis pas du tout attachée à la plume de Patricia Highsmith. Dès les premières pages, on ressent un rythme lent, ce qui m'a conduit à un manque de volonté manifeste: je reposais mon livre dès que je trouvais la moindre excuse pour le faire... Le grand nombre de personnages secondaires m'a aussi perturbée, on s'y perd facilement, tandis que les relations ambigües entre les protagonistes principaux ne m'ont pas passionnée; leurs manières de penser et d'agir sont assez singulières, je ne les ai pas compris. Ralph Linderman est intéressant, il est le type même de personnes que l'on peut haïr sans regrets - raciste, homophobe, tellement imbu de lui-même... - mais qu'on plaint également, c'est un homme solitaire qui agit en pensant bien faire, il n'a absolument pas conscience que ses actes sont intrusifs et irrespectueux.
Cependant, et même si cela ne suffira pas à me faire aimer ce roman, je note que la fin m'a tout de même captivée.
Suzy Bess.
Dommage, le sujet est pourtant porteur de tout un tas de bonnes choses à étudier...
RépondreSupprimerOui, je trouve ça, moi aussi, tellement dommage...
SupprimerMa grand-mère a tout un tas de romans d'elle... c'est peut-être pour ça que quand je l'appelle, je la réveille à chaque fois ! :)
RépondreSupprimerHé hé hé hé ! ^^
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