[Des Pages À Lire] "Running Man", Richard Bachman (Stephen King)


Running Man
Titre original: "The Running Man"
Auteur: Richard Bachman (Stephen King)
Édition: J'ai Lu
Traduit de l'anglais par: Frank Straschitz
Nombre de pages: 250

* Quatrième de Couverture *

La dictature et les jeux: la Rome antique avait ses gladiateurs... Les États-Unis, en cette année 2025, ont le Libertel, arme suprême du nouveau pouvoir.
Émission vedette de la chaîne unique: "La Grande Traque". Et le peuple, les yeux rivés sur le petit écran, regarde la mort en direct.
Chômeur comme tant d'autres,  Ben Richards s'est engagé dans la compétition. Commence alors le compte à rebours... Pendant trente jours, Ben devra fuir les tueurs lancés à ses trousses. Le jeu n'a pas de règles, tous les coups sont permis. La foule participe, dénonce, s'acharne: la prime est alléchante...
Hallucinante course contre la peur, la délation, la mort. D'autant plus terrifiante que la fiction d'aujourd'hui est peut-être l'histoire vraie de demain...

Stephen King
Maître incontesté du suspens et de l'épouvante, il a connu, depuis la publication de son premier roman, un succès phénoménal qui ne s'est jamais démenti. Bon nombre de ses livres ont été portés à l'écran: Carrie, Shining, Christine, Cujo... Il est aujourd'hui l'un des écrivains les plus lus au monde. 
 
* Mon Avis *

Haletant, ce roman m'a beaucoup plu.

2025. Aux États-Unis, une dictature a vu le jour; les inégalités sociales sont plus manifestes que jamais et l'horreur a pris forme: le Libertel, unique chaîne télévisée, diffuse en continu un chapelet de jeux macabres où les participants risquent - littéralement - leur vie pour un peu d'argent. Ben Richards, au chômage et sans perspectives d'avenir, en a urgemment besoin, de cet argent: sa fille est gravement malade, elle a besoin de médicaments; il s'engage alors dans le pire des jeux du Libertel: la Grande Traque. Des chasseurs lancés à sa poursuite n'ont qu'un objectif: le tuer, de préférence devant le regard de spectateurs fascinés qui ne demandent pas mieux que de participer. L'objectif de Ben: survivre, échapper à la mort pendant trente jours pour recevoir une prime substantielle, ou au moins gagner le plus de temps possible, car plus longtemps il tiendra, plus sa famille recevra d'argent.

Quand Stephen King se lance dans la dystopie, il n'est pas étonnant de s'attendre à quelque chose de glaçant, et effectivement, c'est un pouvoir qui fait froid dans le dos que nous présente l'auteur. Avec une atmosphère oppressante qui rappelle un peu celle de "1984", de George Orwell, le lecteur est entraîné dans une course contre la montre dont la cadence est amplifiée par des chapitres exposés sous forme de compte à rebours. Ce texte reste différent de ceux que j'ai précédemment pu lire de l'auteur: tout à son action, le récit est moins fouillé, les descriptions moins minutieuses, la psychologie des personnages moins creusée que ce à quoi il nous a habitué, et si ce roman est tout à fait captivant tel quel, je n'ai pu m'empêcher de ressentir une légère frustration à l'idée de visualiser le développement concis que Stephen King aurait pu apporter à son œuvre, comme il sais si bien le faire.

Lorsque l'on sait de quoi est capable un écrivain, on ne peut plus découvrir ses œuvres de manière impartiale; cela ne m'a cependant pas empêchée d'être tenue en haleine par ce très bon roman d'anticipation et son ambiance, lourde du danger se cachant à chaque coin de rue !
 
* Parlons Couverture *

C'est en 1987 que Paul Michael Glaser adapte ce roman au cinéma avec Arnold Schwarzenegger dans le rôle principal (et non, ce choix n'apparaît pas comme une évidence...). Cette édition reprend donc l'affiche de cette adaptation, avec une phrase d'accroche qui nous laisse penser à une épreuve d'athlétisme... Je n'en suis pas particulièrement fan, et rien de marquant dans cette couverture (sauf peut-être, le regard de tueur de l'ami Schwarzy...).
On lui préfèrera donc la version Le Livre de Poche et cette profusion d'écran qui en dit long (ambiance très "1984" pour le coup), ces autres, dans un style qui pourrait lui répondre, avec ces caméras de surveillance, ou encore cet homme cible...
Quant aux autres couvertures, dans la plupart d'entre elles, cette même impression de fuite. Certaines me paraissent trop étranges pour être commentées, une autre révèle la fin du roman (je ne vous dirai pas laquelle), et les crânes alignés le long de la route de l'édition italienne auraient été une excellente idée pour "Marche ou Crève".
Et au passage, un joli fan art de fantagor72, sur Deviantart, qui me plaît beaucoup:


Suzy Bess.
  

Commentaires

  1. Je pense que le manque de développement vient justement du côté "course contre la montre", de la fuite continue. Personne n'a le temps de s'attarder. Le but c'était peut-être de retranscrire ce sentiment d'urgence.

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